The Great Buster : Une Célébration

Catégorie
Cinéma
Titre Original
The Great Buster : A Celebration
Genre
Pays
USA
Date de sortie
21/06/2022
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Charles S. Cohen, Louise Stratten et Peter Bogdanovich
Scénaristes
Peter Bogdanovich
Compositeur
Divers
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
101
Support
Critique de Emmanuel Galais

Le réalisateur américain Peter Bogdanovich retrace la vie et la carrière de l'un des plus prolifiques et influents réalisateurs d'Hollywood : Buster Keaton. Cette plongée très personnelle dans les archives de la famille Keaton révèle un artiste visionnaire qui a tout risqué, même sa vie, pour faire rire les spectateurs du monde entier avec des films précieux comme Sherlock Jr. (1924), Le Mécano de la Générale (1926), Cadet d'eau douce (1928) et tant d'autres.


Longtemps considéré comme un petit génie du cinéma américain, Peter Bogdanovich eut une carrière la M. Night Shyamalan (Sixième sens), d’abord adulé pour son audace et son arrogance, il fut ensuite conspué pour son manque de régularité dans ses œuvres. Disparu en Janvier 2022, ce réalisateur, acteur et critique de cinéma n’en demeure pas moins un acteur majeur de la scène cinématographique américaine, notamment grâce à des films comme « La dernière séance » réalisé en 1971, ou alors « On s’Fait la valise, Docteur ? » l’année suivante. Adulé » ou détesté, Peter Bogdanovich n’en fut pas moins un cinéphile de grande envergure et un amoureux du cinéma qui n’eut de cesse de vouloir se mettre à son service et de mettre en lumière l’importance de certaines gloires passées du cinéma, comme Orson Welles a qui il consacra plusieurs ouvrages, ou encore Howard Hawks ou John Ford qui passèrent sous l’œil et la plume du réalisateur, ou encore Fritz Lang et Allan Dawn.


Il était donc presque normal que ce grand amoureux du 7ème art rencontre, un jour, l’une des figures majeures du cinéma muet : Buster Keaton. Et ce n’est pas sous la forme d’un livre que le réalisateur a décidé de remettre sur le devant de la scène « L’Homme qui ne rit jamais ». Mais plutôt sous la forme d’un documentaire hommage qui retrace le parcours de cet artiste d’exception, dont la carrière débuta très jeune, puisque ses parents, artistes de Cabaret, l’intégrèrent dans leur numéro. Une prestation qui ressemblait plus à de la maltraitance puisque l’enfant était jeté d’un bout à l’autre de la scène. Une expérience qui lui permettra d’apprendre à maitriser son corps et fera sa marque de fabrique dans la manière dont il contrôlait les chutes et autres coups. Keaton dira d’ailleurs, lorsqu’un journaliste lui posa la question : « Mon père ne m’a pas maltraité, il me disait de serrer les fesses avant de me lancer ! ».


Génie de la mise en scène, casse-cou, cinéaste majeur de l’ère du muet du même niveau qu’un Charlie Chaplin, mais avec un style radicalement différent, Buster Keaton fut à l’affiche d’un nombre hallucinant de productions à l’instar de « Sherlock Junior » (1924), « Le mécano de la générale » (1928) ou encore « Cadet d’eau Douce » (1928) pour en citer que les plus célèbres. Avec ce documentaire, Peter Bogdanovich ne fait pas que parler les archives, il fait parler des artistes dont l’influence de Keaton fut importante dans leur carrière, comme Johnny Knoxville des « Jackass », Bill Hader (Supergrave), Quentin Tarantino (Kill Bill), ou encore Mel Brooks (La Folle Histoire de l’espace). Des acteurs réalisateurs qui ont trouvé chez Buster Keaton, toute la matière pour donner un sens à leurs ambitions artistiques.


Rarement un hommage ne fut autant nécessaire pour montrer, à la fois le génie de Buster Keaton mais également les ravages du passage du muet au parlant et les difficultés que purent avoir certains artistes, pourtant majeurs à passer le cap. Dans le cas de Buster Keaton, Bogdanovich nous montre que la personnalité de Keaton, les choix et les alliances furent autant d’éléments qui lui rendirent la vie si compliquée, sans pour autant, ne jamais altérer son génie.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.78:1
Le travail de recherche et d’illustration est absolument remarquable, certains extraits semblent presque sortir tout juste des studios, exception faites de certains dans lesquels les effets du temps n’ont pu être masqués et totalement disparaitre, sans pour autant les dénaturer. Le documentaire bénéficie d’un très beau transfert qui permet de (re)découvrir cet artiste hors norme, dont le génie se devait de revenir sur le devant de la scène. 
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
 
 
 
La piste DTS-HD Master 5.1 offre une belle répartition pour mieux profiter des commentaires et des extraits illustrés par la musique indissociable du muet. Aucun décalage n’est à reprocher notamment lors des interventions des autres artistes. Une belle édition qui se met au service de l’hommage de Peter Bogdanovich pour la star de « Le Mécano de la Générale ».
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 30 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
« Rencontre au QUAD avec Peter Bogdanovich ». A l’occasion de la projection de « The Great Buster : Une Célébration », au QUAD Cinéma de New-York, le réalisateur Peter Bogdanovich ne tarit pas d’éloge sur Buster Keaton et son œuvre et ne manque pas d’évoquer les autres cinéastes qui ont compté pour lui, de John Ford à Alfred Hitchcock en passant par Orson Welles.