Parti chercher de l’aide à la station-service après avoir crevé, le jeune Woody est sauvagement assassiné par une poupée de cire aux étranges pouvoirs télékinétiques. Restés près de la voiture immobilisée, Jerry, Molly, Eileen et Becky décident de rejoindre leur ami et finissent par atterrir chez M. Slausen. Cet homme solitaire aux allures de cow-boy leur propose de les héberger pour la nuit dans sa maison, un ancien musée de Cire rempli de mannequins à l’apparence quasi humaine…
Savant mélange de Massacre à la tronçonneuse, Carrie et L’Homme au masque de cire, Le Piège (Tourist Trap) rejoint ses illustres prédécesseurs au panthéon des classiques de l’horreur. De ce terrifiant théâtre macabre orchestré par David Schmoeller (Fou à tuer) se dégage un climat de folie et de puissant malaise, accentué par la musique délicieusement angoissante de Pino Donaggio (Body Double).
Du moins c’est ce que nous promet l’éditeur et la mise en avant de Stephen King n’est pas forcément un gage de qualité, tant on sait que le romancier sait souvent se perdre dans des productions de mauvais goût, comme l’adaptation de son « Bazar de l’épouvante ». Slasher de seconde zone, ce « Piège (Tourist Trap) » est avant tout un film d’horreur destiné aux amateurs de séries B qui allaient dans les salles de cinémas aux séances de minuit dans les années 70 et jusqu’à la fin des années 80. Et si l’idée n’est pas nouvelle, puisque le film semble avoir été inspiré par le « Massacre à la tronçonneuse » (1974) de Tobe Hooper et « House of Wax » (1953) d’André de Toth, il ne parvient jamais à capter la tension et la maestria qui pouvait se dégager de ces deux films de genre.
Dés le début, le film fait preuve de ses limites, avec des actrices plus mauvaises que dans un théâtre amateur, et une mise en scène qui ne parvient jamais à susciter la moindre tension. Bien au contraire. Nous sommes en 1978, le cinéma d’horreur a déjà vu une partie de ses plus grands œuvres envahir les écrans et fait naitre ses maitres. Ce film, qui semble s’en inspirer, n’est même pas fichu de nous surprendre ou au moins de nous tenir en haleine. Nous soupirons dés les premières minutes, tant il semble être une bine pâle copie des œuvres des maitres.
Le réalisateur David Schmoeller se rattrapera quelques années plus tard avec « Puppet Master, mais offre, ici, un film ridicule et mal fichu qui surfe sur un style que le réalisateur ne maitrise absolument pas. Côté, comédiens, même constat que pour « Inseminoid » qui sort en même temps dans la même collection, ils sont « à côté de la plaque », les actrices semblent avoir été « castées » pour leurs formes plus que pour leur talent, tout est faux, mal joué, et certainement le pire des scènes de Slasher se trouve dans ce film.