Horizons perdus

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Lost Horizon
Genre
Pays
USA
Date de sortie
04/05/2022
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Franck Capra
Scénaristes
Robert Riskin
Compositeur
Dimitri Tiomkin
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
133
Support
Critique de Emmanuel Galais

Sous la menace d'une révolution en Chine, le diplomate anglais Robert Conway organise l'évacuation de ses concitoyens. Alors qu'il devrait voler vers Shanghai, l'avion, détourné, s'écrase dans les montagnes tibétaines. Conway et quatre autres survivants sont recueillis dans la vallée de Shangri-La. Ils découvrent une véritable utopie où règnent harmonie et bonheur mais seront lents à le reconnaître et de diverses façons…


Il y a des films, comme cela, dont le parcours est une énigme et surtout pourrait à lui seul engendré un nouveau scénario. C’est le cas de « Horizons Perdus » que le réalisateur Franck Capra réalisa en 1937. Le réalisateur sort de l’énorme succès de « L’Extravaguant Mr Deeds » et se lance alors dans l’adaptation d’un roman de James Hilton : « Horizons Perdus ». Une œuvre qui parle d’un groupe d’hommes et femmes qui après le crash de leur avion sont recueilli dans une cité au nom mystérieux de « Shangri-La ». Une cité de mystère mais surtout de sérénité et de guérison, car chacun souffrant de différents maux avant leur arrivée vont subitement guérir. Le réalisateur y trouve toute la matière pour pouvoir continuer son œuvre et particulièrement son goût pour la beauté de la nature humaine lorsqu’elle n’est par pervertie par la cupidité et l’avidité.


Le scénario est confié à Robert Riskin, qui avait déjà travaillé avec Capra sur « Mr Deeds ». Comme à son habitude, le réalisateur qui détestait auditionner les acteurs, ne s’entourait que de comédiens qu’il connaissait déjà pour limiter les répétitions et pouvoir ainsi piquer au vif le talent de ses artistes. C’est là que Ronald Colman, un acteur, un peu oublié maintenant, dont les grandes heures furent principalement à l’époque du muet, mais qui pu se targuer de plusieurs nominations aux Oscars pour « Bulldog Drumond » de F. Richard Jones en 1930 et reçu la statuette en 1947 pour son rôle dans « Othello » de Georges Cukor, fut dès le début associé au projet. Doté d’un budget faramineux pour l’époque (2.5 Millions de Dollars), le parcours du film, une fois réalisé fut particulièrement chaotique. Notamment il subit de nombreuses coupes pour diverses raisons et à différents instants de sa carrière. Ainsi, après sa sortie, la scène d’ouverture où ‘on voyait Conway se remémorer ses souvenirs de Shangri-La, fut coupé et remplacée par une scène où les personnages fuient la révolution Chinoise. La raison en fut des rires du public lors des premières projection. Également, sous la pression d’Harry Cohn, le patron de la Columbia, le réalisateur modifia la fin pour une conclusion plus romantique.


Mais le destin n’allait pas finir de s’acharner sur « Horizons perdus », car lors de sa ressortie durant la seconde guerre mondiale, le film fut amputé de 25 minutes. Un choix politique semble-t-il, car tous les passages supprimés parlaient de paix et réfutaient toute idée de Guerre. Il fallut un travail acharné aux équipes de l’American Film Institute, pour retrouver les morceaux de pellicules et sauver ce qui pouvait l’être. Lorsque cela ne fut pas possible, l’équipe remplaça les morceaux par des photos, la bande son intégrale ayant pu être sauvée. Une chance tant ce film est une nouvelle pépite de Capra, qui continue de prôner l’idéalisme, l’utopie parfois, mais surtout de lutter contre le capitalisme régnant au détriment de la nature humaine elle-même. Le réalisateur offre une mise en scène soignée et inventive qui fait de « Horizons Perdus » un chef d’œuvres d’aventure, de fantastique et de réflexion sur ce que devrait être une société idéale.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
4/3 n&b
Format Cinéma
1.37:1
Le travail de restauration est absolument remarquable avec un noir et blanc particulièrement bien dosé, qui donne un nouveau relief. Le film est débarrassé de ses défauts et nous donne ainsi un film touchant, et des environnements qui gagnent en nuances. Le support est remarquable de précision et permet de profiter de ce chef-d’œuvre avec beaucoup de plaisir.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
La piste DTS-HD Master Mono ne masque pas le passage du temps, mais se révèle d’une grande précision et met parfaitement en valeur les dialogues et les effets sonores. Jamais dans l’excès, la piste Audio est parfaitement bien harmonisée pour que les dialogues ne soient pas effacés par la musique qui parvient à se faire suffisamment discrète pour être oubliée.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 133 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Un documentaire passionnant sur l restauration de ce film, qui montre à quel point le travail de l’American Film Institute fut déterminant.

La fin alternative, du moins celle d’origine.


Ainsi que les commentaires audios de la restauration.