Bien installé dans la petite ville de Green Hills, Sonic veut maintenant prouver qu’il a l’étoffe d’un véritable héros. Un défi de taille se présente à lui quand le Dr Robotnik refait son apparition. Accompagné de son nouveau complice Knuckles, ils sont en quête d’une émeraude dont le pouvoir permettrait de détruire l’humanité toute entière. Pour s’assurer que l’émeraude ne tombe entre de mauvaises mains, Sonic fait équipe avec Tails. Commence alors un voyage à travers le monde, plein de péripéties.
Alors que le premier opus, déjà avec Jim Carrey dans le rôle du méchant, avait créé la surprise en explosant les compteurs au box-office, lui qui avait mal commencé avec un « bad buzz » impressionnant avant même sa sortie, qui avait obligé le studio a redesigner son héros, ce deuxième volume des aventures du hérisson bleu de Sega peut d’ores et déjà s’enorgueillir de suivre les mêmes traces que son prédécesseur. Avec 181 Millions de Dollars engrangés pour ce deuxième volume, trois fois mieux que le premier, autant dire que le studio se frotte les mains et qu’un troisième opus est déjà sur les rails. Est-ce que pour autant, le box-office fait preuve d’un film réussit et parfaitement bien maitrisé ? La réponse est non, bien sûr que non !
Car si le scénario de Patrick Casey (12 Deadly Days) et Josh Miller (Into the Dark), déjà à l’œuvre sur le premier opus, mais cette fois ci accompagnés de John Whittington (Légo Batman le film), tient la route, avec une intrigue qui implique une nouvelle espèce, Knuckles, une sorte de Porc-Epic d’une puissance hors norme venu mettre la main sur une émeraude, c’est plutôt du côté de la mise en scène que le film fatigue, pour ne pas dire épuise. Le réalisateur Jeff Fowler, qui avait déjà travaillé sur le « Max et les Maximonstres » de Spike Jonze en 2009, signe, en effet, une mise en scène hystérique, qui semble vouloir coller à l’énergie de son héros, mais devient vite épuisant, d’autant que s’il soigne ses personnages animés, il semble laisser ses acteurs réels complètement en roue libre, à commencer par Jim Carrey (The Mask), bien à la traine en ce moment, qui s’accroche à son personnage sans aucune saveur ni surprise.
Hystérique souvent, le montage des séquences, à l’instar de la scène d’ouverture donne parfois la nausée et ne présage rien de bon pour le reste du film. Certaines séquences sont même ratées comme celles où interagissent les acteurs avec les héros virtuels en leur donnant des accessoires, comme des couvertures par exemple. La transition se fait mal et apparait même à l’écran. Côté animation, rien à dire en soi, les créatures sont amusantes et même celle présentée comme le méchant donne presque envie de lui faire un câlin, cela dit, heureusement qu’ils finissent toujours par dire ce qui ils sont car nous aurions bien du mal à les identifier dans un type d’animal. Car dans « Sonic 2 » tous les animaux se ressemblent et particulièrement les hérissons et autres membres de la famille.
Côté distribution, en revanche, le réalisateur ne semble pas avoir été en capacité de motiver ses troupes et chaque comédien semble avoir bien du mal à trouver ses marques et offre une prestation très en dessous de ses capacités. Jim Carrey en tête qui livre un Dr Robbotnik, bien fade et sans aucune saveur. Le comédien ne parvient que très rarement à nous surprendre et se perd dans un jeu un peu absent. Même chose avec James Mardsen qui semble bien à la peine dans ce personnage en interaction permanente avec Sony.
« Sonic 2 » n’est pas un désastre mais c’est un ratage sur une grande partie du tableau qui mérite de trouver une nouvelle énergie s’il veut rester dans la course.