Loretta Sage, romancière brillante mais solitaire, est connue pour ses livres mêlant romance et aventures dans des décors exotiques. Alan, mannequin, a pour sa part passé la plus grande partie de sa carrière à incarner Dash, le héros à la plastique avantageuse figurant sur les couvertures des livres de Loretta. Alors qu’elle est en pleine promotion de son nouveau roman en compagnie d’Alan, Loretta se retrouve kidnappée par un milliardaire excentrique qui est persuadé qu’elle pourra l’aider à retrouver le trésor d’une cité perdue évoquée dans son dernier ouvrage. Déterminé à prouver qu’il peut être dans la vraie vie à la hauteur du héros qu’il incarne dans les livres, Alan se lance à la rescousse de la romancière. Propulsés dans une grande aventure au cœur d’une jungle hostile, ce duo improbable va devoir faire équipe pour survivre et tenter de mettre la main sur l’ancien trésor avant qu’il ne disparaisse à jamais.
Seth Gordon est un réalisateur, scénariste et producteur bien connu des amateurs de série, puisqu’il fut derrière : « Les Goldbergs », « The Good Doctor » ou encore « For All Mankind ». Pour « Le Secret de la Cité Perdue », il reste producteur et est à l’origine de l’idée de cette romancière et spécialiste des langues anciennes qui se voit embarquée dans une aventure à la recherche d’un trésor caché au cœur d’une cité perdue du Costa Rica. Et pour donner corps à son idée, le producteur a demandé à Oren Uziel, déjà scénariste de « Mortal Kombat » (2021) de Simon McQuoid, Dana Fox qui avait officié sur « Cruella » de Craig Gillespie, et les deux frères Adam et Aaron Nee dont on attend avec impatience leur version live des « Maitres de l’Univers » à découvrir cette année (Normalement !) sur Netflix. C’est à ces deux derniers que le producteur a même confié les rênes de la réalisation.
Et les deux frères s’en tirent plutôt bien ! Car si le scénario n’est pas le plus révolutionnaire de la terre et de l’univers, il a le mérite de s’amuser ave les codes du genre, en plongeant deux personnages dont la vie est rythmée par la sortie des romans de la première. Chacun des deux héros ayant quelque chose à prouver, y compris le méchant de l’histoire d’ailleurs, qui doit prouver qu’il est meilleur que son frère, tout ce petit monde va se lancer, sous la menace du dernier dans cette aventure au cœur de la forêt du Costa Rica. Avec une dose très chargée en humour, pas systématiquement bien dosé, le film fonctionne sur le principe de la parodie, tout en étant dynamique et bénéficiant d’une mise en scène qui s’amuse de tout, des cascades, des courses poursuites, des retournements de situations et de situations parfois gênantes, à l’instar de la scène avec les sangsues, qui fait énormément rire l’audience.
Et dans ce type d’opération, il faut assurément pouvoir se reposer sur les qualités d’un casting, et c’est certainement la meilleure carte tirée par le producteur et les réalisateurs, car ils ont pu compter sur un trio solide : Sandra Bullock (Gravity) qui a déjà fait preuve à de nombreuses reprises de sa capacité à tenir l’affiche d’une comédie débridée. Channing Tatum (21 Jump Street) qui n’est jamais aussi bon que lorsqu’il ne se prend pas au sérieux, et qu’il s’autoparodie. Et Daniel Radcliff qui, depuis son premier rôle de méchant dans « Insaisissable 2 » semble prendre beaucoup de plaisir à jouer les vilains. Peut-être une manière pour lui de s’éloigner d’Harry Potter. Ajoutez à cela un invité de marque en la personne de Brad Pitt (Il était une fois Hollywood) qui, de la même manière que Tatum, aime jouer de l’autoparodie, nous offre un morceau de bravoure. Le trio fonctionne à merveille et nous laisse nous embarquer dans cette aventure originale.
Certainement pas le film de l’année, c’est une évidence, mais une bonne surprise que ce « Secret de la cité perdue » qui nous offre une belle comédie d’aventure pleine d’humour (Pas toujours bien dosé !) qui bénéficie d’une mise en scène soignée et dynamique permettant de passer un agréable moment. D’autant que la distribution fonctionne à merveille avec des acteurs qui semblent avoir pris beaucoup de plaisir à jouer cette parodie, sans en être une du film d’aventure.