Alice Sweet Alice

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Communion
Genre
Pays
USA
Date de sortie
23/09/2022
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Alfred Sole
Scénaristes
Alfred Sole
Compositeur
Stephen Lawrence
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
98
Support
Critique de Emmanuel Galais

Alice Spages est une jeune fille très réservée de 12 ans vivant avec sa mère et sa jeune soeur Karen, qui monopolise toute l'attention de sa mère. Alors que Karen s'apprêtait à fêter sa première communion, elle est retrouvée sauvagement assassinée dans l'église.


Alfred Sole est un réalisateur à part dans l'univers du cinéma et de la télévision. D'abord parce qu'il peut être considéré comme un électron libre aux idées extrêmement précises. Accumulant mésaventures et déceptions il a tout de même gardé un cap dont il ne s'est jamais éloigné pour ensuite gagner une réelle reconnaissance à la télévision dans des séries comme « Castle » ou encore « Melrose Place ». Son début de carrière fut pourtant un désastre avec une réalisation, très mouvementée, un film érotique « Deep Sleep » en 1972 pour un budget de 25000 qui sera interdit pour inconvenance et qui lui vaudra des déboires avec la religion catholique. Une excommunication sera même prononcée contre lui. Mais l'homme n'est pas du genre à se laisser abattre et est bien décidé à trouver sa place dans le cinéma et à devenir un réalisateur qui compte. Il va alors se lancer dans un projet que l'on pourrait considérer comme le premier « Slasher Movie », comprenez-en cela un film où des victimes sont poursuivies par un tueur implacable dont l'arme favorite est le couteau. 


« Alice Sweet Alice » présente deux curiosités intéressantes, d'abord la présence à l'écran de Brook Shields jeune star en devenir dont la carrière explosera quelques années plus tard en 1980 avec « Blue Lagoon » de Randal Kleiser (Grease), notamment. L'autre surprise est que le personnage maléfique en question n’est autre qu'une petite fille de 12 ans (jouée par Paula E.Sheppard, une actrice de 19 ans, dont la carrière ne fut pas plus prolifique). Si le fait d'utiliser des enfants pour créer la peur n'est pas réellement nouvelle au cinéma à l'époque, on peut citer des films comme « Le Village des Damnés » de Wolf Rilla en 1960, ou encore « Les révoltés de l'an 2000 » en 1976, ou le plus connu d'entre eux : « The Omen (Damien la malédiction) » en 1976. « Alice Sweet Alice » marque un tournant puisque la fameuse enfant semble réagir à des impulsions répondant à des caprices. Et que l'intrigue va tout de même nous réserver quelques bonnes surprises, particulièrement dans le déroulement de l'histoire. 


Alfred Sole qui a également signé le scénario, va s'amuser d'abord à dessiner des personnages toujours en marge, malgré des apparences respectables, comme tous ceux qui représentent le corps ecclésiastique et dont on imagine que le réalisateur s'est amusé à régler ses comptes. Chacun des personnages y apparaît en deux manières : La respectable et la non avouée. Sole n'hésite pas à mettre en scène des personnages aux tendances pédophiles comme le gros voisin ou le prêtre lui-même dont la proximité avec les jeunes filles apparaît vite douteuse. Il y a la mère, également, qui ne voit le bien que dans sa fille Karen (Brooke Shields) mais qui, du coup, peut-être la raison des problèmes sociopathiques d'Alice, par son désintérêt de la deuxième enfant. Nous l’aurons vite compris, « Alice Sweet Alice » est un Slasher bien plus ciselé qu'il n'y paraît. 

Mais voilà, le manque de temps, les nombreuses interruptions de tournage, le financement compliqués font que le résultat est souvent décousu et parfois mal tenu. A commencer par le jeu des acteurs qui ne brille pas par sa qualité, loin de là. L'actrice Linda Miller (17 ans encore), par exemple, qui fit une tentative de suicide durant le tournage, force beaucoup trop le trait et en devient particulièrement irritante. Un constat que l'on pourrait faire à l'ensemble de la distribution dont les carrières n'ont, d'ailleurs jamais réellement décollées. 

« Alice Sweet Alice » est donc un film d'horreur à découvrir par curiosité, mais sans grand intérêt culturel, si ce n'est d'avoir ouvert la porte à un style qui marquera le cinéma de genre avec des films comme « Halloween », ou « Vendredi 13 » par exemple.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.85:1
Malgré une restauration en 4K, le film est proposé en 4/3, et le support se révèle assez inégale dans la qualité de son image. L’ensemble ne brille pas par une grande qualité et créé un peu plus la distance entre le vidéaste et le film.  Les contrastes manquent d’équilibre pour pouvoir donner le volume nécessaire et la stabilité d’une image qui semble avoir souffert de l’épreuve du temps. Seuls les cinéphiles amateurs de ce type de série Z seront aux anges, pour les autres un petit effort est demandé.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Côté Son la piste DTS-HD Master Audio 1.0 ne fait pas dans le détail et offre une bande sonore qui laisse les effets agresser les oreilles La répartition est beaucoup trop en façade et ne parvient pas à atténuer certains effets agressifs, notamment lorsque la jeune fille commence à s’en prendre à ses victimes. L’ensemble accuse son âge et ce n’est pas la restauration qui vient changer quelque chose.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 45 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
« Alice aux Pays des Horreurs » une analyse du film par Gilles Gressard, auteur de nombreux livres sur le cinéma revient sur ce film et le parcours surprenant du réalisateur.