Les Traqués de l'An 2000

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Turkey Shoot
Genre
Pays
Aust
Date de sortie
26/05/2022
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
William Fayman
Scénaristes
Jon Georges et Neill D. Hicks
Compositeur
Brian May
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
90
Support
Critique de Emmanuel Galais

Dans un futur proche, sous un régime totalitaire, la chasse aux déviants est ouverte. Que vous soyez à peine soupçonné de prostitution, ou bien que vous vous exprimiez un peu trop librement, vous aurez droit au camp de rééducation. Au programme de l'établissement : séances de torture, gardiens sadiques et même organisation de chasse à l'homme.


Dans les années 70 et 80, le cinéma Australien commence à faire parler de lui mais dans des genres plutôt underground. Hormis quelques productions qui viendront chatouiller les caisses des grands studios américains, à l'instar de « Crocodile Dundee » de Peyer Faiman en 1986, il fait surtout partie d'une idée un peu secrète du cinéma autre que Européens ou Américains. Certains réalisateurs vont pourtant passer par des styles un peu Borderline pour se faire entendre, sans pour autant s'intégrer totalement dans ce système d'Entertainment calibré, notamment en réalisant des films de série Z, à caractère bien souvent plus érotique que spectaculaire (tout dépend de la manière dont on l’aborde). Ces films rencontreront un certain succès qui permettra à ces réalisateurs de pouvoir se lancer dans des projets plus ambitieux, même avec des budgets restreints. Ce fut le cas de Brian Trenchard-Smith qui allait se faire la main à Hong-Kong avec « L'homme de Hong-Kong » en 1975 avec une star de l'époque Georges Lazenby (Au service secret de sa Majesté) et aux Etats-Unis pour « Le jour des Assassins » en 1979 avec Glenn Ford (Superman). 


C'est en Australie que le réalisateur va se lancer dans un genre en pleine mutation à l'époque : Le Survival. Sorte de film d'horreur où les héros sont pourchassés par des bourreaux sanguinaire et sadiques. Et c'est bien, tout le cœur de ce film, qui imagine une société totalitaire, dans laquelle les personnes jugées contre système et déviantes sont envoyés dans des camps dans lesquels elles subissent brimades et autres actes de torture. Sur un scénario de Jon George (The Final Terror) et Neill D. Hicks (Dangereuse rencontre), le réalisateur va s'amuser à entraîner ses héros dans une chasse à l'homme, dont ils sont le gibier, et où tous les coups sont permis. 


Si la mise en scène ne manque pas d'intérêt, c'est, peut-être le style du réalisateur et l'absence de moyens qui peuvent poser problème. Car, lui qui se revendique d'un humour noir prononcé, accumule les scènes gores et certains passages dans lesquels les acteurs semblent un peu trop en roue libre. Certaines scènes de dialogue, par exemple, lorsque le directeur du camp parle avec ses amis de la nouvelle manière de s'amuser et de faire de la place dans le camp, le dialogue est savoureux mais la passivité parfois effroyable du jeu des acteurs rend l'ensemble décevant. Pourtant certains passages, comme lorsque l'une des victimes se fait arracher le petit orteil par une créature qui va ensuite le déguster est une scène amusante mais que le réalisateur n'exploite pas suffisamment pour la rendre vraiment drôle. 


Nous pouvons bien sûr en visionnant « Les Traqués de l'an 2000 » à « l'île du Dr Moreau » ou encore, dans une moindre mesure, mais pour son aspect gore à « Cannibale Holocauste », mais le film ne parvient jamais à totalement cocher toutes les cases du genre. Il n'en demeure pas moins intéressant pour la réflexion qui en est faite de ces états où la jeunesse est privée de son droit de liberté et les dérivés que cela peut engendrer. Le regard sur l'an 2000, de l'époque fait toujours un peu sourire, mais cela participe également à son charme.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.85:1
Le support se révèle assez inégale dans la qualité de son image. Présenté dans un 16/9 surprenant, l’ensemble ne brille pas par une grande qualité qui permettrait au spectateur de plonger à nouveau dans les aventures sordides de cette chasse à l'homme sadique. Les contrastes manquent d’équilibre pour pouvoir donner le volume nécessaire et la stabilité d’une image qui semble avoir souffert de l’épreuve du temps, alors que le film ne date que de 1982.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Côté Son la piste DTS-HD Master Audio 2.0 se révèle efficace pour plonger le spectateur au cœur de l’histoire. La répartition ne se perd pas trop en façade et s’offre même parfois une belle surprise, notamment lorsque des tirs retentissent. L’ensemble accuse son âge évidemment, même si le film ne date que de 1982, mais n’a pas à rougir tout de même du résultat.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 90 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

« Interview de Brian Trenchard Smith » qui revient sur les dessous de son film et de sa carrière.


« Un tournage sanglant » est un entretien ave Lynda Stoner, Roger Ward et Michael Craig, sur l’aspect éprouvant de ce tournage.

« La Renaissance du cinéma Australien » est une réunion de trois figures majeures du cinéma Australien : le réalisateur Brian Trechard-Smith, le producteur Antony I. Ginnane (Killer Instinct) et le réalisateur Vincent Monton (Contrat sans retour) qui reviennent sur la renaissance du cinéma de genre en Australie dans les années 70 et 80.