Lors de la fête nationale du 4 juillet aux Etats-Unis, quatre jeunes amis, Julie, Helen, Barry et Ray fêtent la fin de leur année d'étude et la victoire d'Helen à un concours de beauté. Mais alors que la soirée festive arrive à son terme, sur le chemin du retour, leur voiture percute un homme sur la route. Pris de panique, les quatre amis décident d'un commun accord de se débarrasser du corps et se jurent de n'en parler à personne.
Un an après le carton planétaire de « Scream » de Wes Craven qui avait relancé en 1997, le genre du « Slasher », « Souviens-toi l'été dernier » vient enfoncer le clou et explose les scores au box-office. Premier long métrage du réalisateur Jim Gillespie que l'on retrouvera quelques années plus tard à la tête de « Venom », ce slasher se veut une adaptation libre d'un roman de 1973 de Lois Duncan : « Comme un mauvais rêve ». Le film nous plonge donc dans une intrigue qui suit des adolescents qui après une soirée arrosée vont heurter un inconnu, le croire mort et prendre la plus mauvaise des décisions en se débarrassant du corps. A la différence de « Scream », « Souviens-toi l'été dernier » ne cherche pas à faire sourire ou à auto parodier le genre, il veut en être une partie intégrante, jusqu'à son twist final qui en annonce fortement une envie d'en faire un deuxième. Si le film connu un grand succès public en 1998, il n'est demeure pourtant pas moins une coquille vide qui accumule les scènes sans grand intérêt, si ce n'est de voir des stars de la TV se lancer dans un film d'horreur sur grand écran.
Car on y retrouve coup sur coup : Sarah Michelle Gellar de la série « Buffy et les vampires », Jennifer Love Hewitt de « La Vie à Cinq », Freddi Prinze Jr de « La Vie de Famille » et en Ryan Philippe, le seul à avoir déjà eu une Carrière intéressante en étant passé chez Greg Araki « Nowhere » (1997) ou Tony Scott « USS Alabama » (1995). L'équipe fonctionne mais ne parvient pas à oublier le manque évident de matière dans un scénario qui tiendrait sur une seule feuille. Car le scénario écrit par Kévin Williamson (The Faculty) ne s'embarrasse de pas grand-chose, mais n'offre rien non plus. Du coup, nous nous laissons porter par un film dont la mise en scène, à minima, ne parvient jamais à totalement nous effrayer et à totalement nous surprendre, d'autant que le réalisateur va même jusqu'à nous annoncer sans originalité l'arrivée probable du tueur.
Le film ressort Aujourd'hui dans sa version 4K qui lui donne une nouvelle jeunesse ais malheureusement pas plus de profondeur. En cette période d'halloween, ceux qui aiment jouer à se faire peur peuvent en tout cas retrouver dans ce film un divertissement gentiment effrayant, en attendant de s'attaquer à un véritable Slasher.