Connor Macleod est un immortel. Il traverse les Ages depuis son Ecosse de 1536, multipliant les rencontres, les expériences et les combats...Car depuis plus de 400 ans Macleod affronte dans des luttes sans merci d'autres immortels pour remporter Le Prix. Le seul moyen de le tuer est de leur trancher la tête et c'est ce qu'il s'évertue à faire depuis des siècles tout comme son ennemi juré : le Kurgan. Un guerrier sadique ayant tué la majorité des immortels. C'est dans le New York de 1986 que Macleod prépare le combat ultime qui fera de lui le dernier des immortels. Il ne peut en rester qu'un.
En 1986, le monde entier allait découvrir un nouveau héros, une nouvelle légende et surtout porter un regard différent sur l’Ecosse et ses légendes, avec « Highlander », un film fantastique dans lequel le frère d’un clan dans l’Ecosse du XVIème siècle va découvrir qu’il est immortel. Après être banni par les membres de son clan, il va découvrir qu’il est un Highlander et qu’une règle est inhérente à ce pouvoir : « Il ne doit en rester qu’un ! », il doit traverser les époques et se confronter à d’autres Highlander et le vaincre en leur coupant la tête pour ensuite prendre encore plus de pouvoir.
Réalisé par Russell Mulcahy, dont le récent fait d’arme est une adaptation d’un roman de Peter Brennan : « Razorback », « Highlander » est un film qui va passionner les foules connaître trois suites totalement oubliables et une série qui fit les bonnes heures de la télévision. Le scénario signé par Gregory Widen (Backdraft), Peter Bellwood (Highlander le retour) et Larry Ferguson (A la poursuite d’Octobre Rouge), va alors nous entrainer dans une double intrigue, celle qui va suivre MacLeod se préparer à son combat ultime et celui de la police qui aimerait bien comprendre pourquoi ils retrouvent autant de cadavres décapités en si peu de temps. Efficace et plutôt surprenant, du moins pour l’époque, l’intrigue va vite prendre tout son sens et nous passionner malgré ses quelques incohérences qui ne viennent que servir la fluidité du récit.
On ne va pas se mentir, le film a mal vieilli, que ce soit par ses effets spéciaux qui manquent clairement, le strict minimum utilisé, et la mise en scène de Russell Mullcahy qui va parfois dans l’extrême et dans le grand n’importe quoi comme le combat entre Juan Sanchez Villa-Lobos Ramirez et le sanguinaire Kurgan, qui détruisent un château en quelques en deux trois coups de lames. Mais bon, le charme d’« Highlander » fonctionne toujours et pour peu que l’on fasse fi de ces errances que l’on peut aisément mettre sur le dos de l’époque, l’intrigue accroche et entraine vite le spectateur dans cette succession de scènes en flashback et moments actuels. La quête de l’« Highlander » continue de nous captiver et même les imperfections finissent par passer au second rang.
Autre drôlerie du film, un Sean Connery (La Ligue des Gentlemen extraordinaires) impérial, écossais, qui interprète un Espagnol Israélien et un Christophe Lambert (Subway), français qui ne parlait pas un mot d’anglais au début du tournage et qui interprète un Écossais. Au sommet de sa carrière, Christophe Lambert, qui ne brillera plus beaucoup par la suite, semble beaucoup plus inspiré et offre une prestation à la hauteur de son rôle sans être remarquable toutefois. En revanche, Sean Connery, capte toute l’attention et trouve ici un rôle à sa hauteur tout en nuance et en panache.
« Highlander » ressort donc dans une version remasterisée qui permet, à ceux qui ne l’avaient pas encore vu de découvrir un des plus grands succès de l’année 1986, et à ceux qui l’avaient déjà vu de retrouver avec plaisir cette aventure d’immortels qui doivent se battre pour qu’un seul ne survive. Et même si la mise en scène se perd en exagération parfois et que certaines incohérences sont à noter dans le scénario, l’ensemble ne manque pas de nous embarquer à nouveau.