Quand elle n’est pas sur scène, Florence Foresti est une femme comme les autres. En pire. Personnalité publique, elle est aussi une mère en garde alternée, une célibataire à la dérive, une artiste en quête d’inspiration, et une angoissée chronique. DÉSORDRES vous invite à entrer dans le quotidien de Florence Foresti, une semaine sur deux, quand elle n’a pas sa fille à charge, pendant la création de son spectacle « Épilogue », en 2017. À l’image de sa vie duelle, où le routinier côtoie le glamour, le rire flirte avec le grave, et la parodie s’invite dans le réel. Un beau bordel.
Depuis plusieurs années, Canal + s'est lancé dans une stratégie de création de séries en nous livrant des petites pépites dans tous les genres. Les derniers plus gros succès sont souvent dus à des humoristes : « La Flamme » et « Le Flambeau » de Jonathan Cohen, « Platane » de Eric Judor. Cette fois-ci c’est Florence Foresti qui s’y colle avec son style bien à elle et qui a décidé de nous raconter son quotidien d’humoriste célèbre, en dehors d’une salle de théâtre. Une vie rythmée par la garde alternée de sa fille, sa vie privée qui part en vrille, son âge qu’elle a du mal a assumer et surtout un spectacle qu’elle doit écrire, alors que l’inspiration ne vient pas.
Comme souvent l’artiste joue entre l’humour et l’émotion, le faux et le vrai, le doute et la sincérité. On y découvre une femme déterminée et en même temps fragile qui tente coute que coute de garder un certain rythme, une certaine cohérence malgré es déception, les erreurs et les personnages parfois pénibles qui peuvent oublier qu’avant d’être des gens célèbres, les artistes sont avant tout des êtres humains qui doivent également jongler avec leurs problèmes. Jamais dans le pathos ou dans l’excès de : « Pauvre célébrité » qui n’a plus de vie privée, Florence Foresti joue sur tous les tableaux et n’hésite pas à s’autoparodier, comme dans cette scène où elle est à la préfecture et qu’elle essaye, bien malgré elle, de faire jouer sa célébrité pour passer plus vite.
« Désordres » est une série drôle et touchante qui montre une Florence Foresti plus vraie que nature, et qui nous entraine dans ce qui pourrait être son quotidien (Et qui l’est peut-être d’une certaine manière !). A la fois dans l’autodérision et dans la satire, la comédienne nous embarque rapidement avec son style bien à elle, et parvient parfois à se débarrasser de ses tiques de jeux pour mieux nous faire passer de l’émotion ou du rire suivant la situation. Parfois même les deux !