Christie Parson est hantée par la mort de son père, noyé dans une piscine. Elle est certaine qu'il s'agissait d'un meurtre, contrairement à sa mère, qui croit à un simple accident. Bientôt, elle se rend compte que quelqu'un la surveille nuit et jour, un inquiétant rôdeur vêtu de noir, qui semble lié à la morgue locale, théâtre d'étranges cérémonies...
Howard Avedis est un réalisateur à part dans l’univers du cinéma. D’abord parce qu’il réalisa surtout des films de séries z, passez assez rapidement à l’oubli comme « The Stepmother » (1972), mais aussi parce qu’il réalisa ce film « Cérémonie Mortelle » qui en anglais porte le même titre que celui de Tobe Hooper, réalisateur de « Massacre à la tronçonneuse » en 2005, mais dont le sujet est strictement différent. Ici, il est question d’un « slasher movie », à un moment ou le genre est en train de perdre de son succès par la faute de trop nombreuses suites insipides ou de pâles copies. Pourtant, le réalisateur va, ici, donner un rythme et une texture particulière à son film, qui le rendent si différent et particulier.
Car le réalisateur, venue de nombreuses séries Z, à caractère un peu érotique ou dans tous les cas, un peu à la limite, arrive à franchir des barrières jusqu’ici jamais dépassées par les grands noms du genre. Il insuffle une forme de poésie dans certaines scènes, comme lorsque l’héroïne brise avec un couteau la vitre qui la sépare de son assaillant, ou encore lorsqu’il met en scène une scène de sexe très bien éclairée pour mieux la mettre en valeur, le réalisateur sort du cadre, y compris dans on ouverture ou dans sa conclusion, qui parviennent à surprendre.
Ne hurlons tout de même pas au chef d’œuvre, le scénario n’est pas non plus d’une originalité folle, même si, pour une fois la fin arrive à nous surprendre, signé par Howard Avedis lui-même, il accumule tous les codes du genre, y compris les incohérences inhérentes au genre. Du coup, même si l’on se laisse porter par la mise en scène, nous avons bine du mal à nous passionner par une histoire un peu trop commune et cousue de fil blanc pour nous surprendre.
La seule surprise, vient de la distribution, avec la présence de Bill Paxton, au générique, l’acteur que l’on retrouvera souvent chez James Cameron : « Terminator » (1984), « Aliens Le retour » (1986) ou encore « True Lies » (1994) et dans bien d’autres films, est ici dans une composition surprenante d’un jeune homme maladroit et en marge de son université. Pour le reste, tous les acteurs sont connus des Américains pour avoir participé à des séries TV, mais dont le jeu ne dépasse pas celui du potable. Une habitude que l’on retrouvera régulièrement dans le genre, particulièrement dans les productions prévues pour le direct to vidéo.