L’avocat Billy Halleck célèbre l’acquittement d’un de ses clients, le mafieux Richie Ginelli. Sur la route du retour, Billy renverse une gitane, la tuant sur le coup. Ami avec le juge et le shérif, l’affaire est vite étouffée. Mais le père de la victime lui jette un sort : alors qu’il est obèse, Billy va se mettre à maigrir, encore et encore, sans pouvoir contrôler un mécanisme qui pourrait signer sa disparition totale...
Dire que Tom Holland (II) et un inconnu dans l’univers du film fantastique est une erreur qu’il est facile de rattraper. D’autant que si son nom n’a pas les honneurs de la célébrité, hormis la confusion avec le jeune acteur qui incarne Spider-Man depuis 2017, son œuvre est pourtant marquée dans l’esprit des amateurs de films d’horreur parfois un peu décalés comme « Vampire vous avez dit Vampire » qui fut son premier film en tant que réalisateur en 1985, il fut l’un des officiant de la série « Les Conte de la Crypte » de 1989 à 1992 et adapta une autre œuvre de Stephen King « Les Langoliers » en 1995. Toujours avec un sens de la narration et de l’ironie qui ont fait sa signature.
Bon, maintenant, ne crions pas au réalisateur de génie, car son œuvre est quand même très loin d’être imparfaite et si son premier film a eu les honneurs d’une suite en 1988, et d’un remake en 2011, le bonhomme n’a jamais été un grand directeur d’acteur et cela se confirme dans quasiment tout ses films. Avec « La Peau sur les os » qu’il réalisa en 1996, c’est le même constat ! Dans cette histoire où un avocat Billy Halleck (Interprété avec simplicité mais conviction par Robert John Burke (Blackkklansman) renverse une gitane et subit une malédiction de la part du chef de clan, il n’y a pas de grande surprise, et surtout un manque évident de moyen avec lequel Holland (II) doit faire pour tenir la distance. Et dans sa mise en scène va utiliser toues les clés du genre et surtout cette propension que les Américains ont de se moquer de l’obésité, du moins à cette époque, les choses ayant un peu changé. Ici, donc rien n’est épargné à ce personnage dans la toute première partie du film, une prothèse qui le montre en bonhomme énorme qui se fiche de son poids et préfère s’empiffrer. Puis vient le moment de la malédiction, où cette fois le réalisateur tente, avec les moyens du bord, de jouer avec les apparences et de nous entrainer dans la déchéance inévitable et cette course contre la montre dans laquelle s’est lancée, malgré lui, le héros.
Et si les effets spéciaux, notamment les prothèses et autres effets lors de l’accident par exemple, c’est dans la mise en tension que le réalisateur marque des points et pas n’importe lesquels. Car il est difficile de ne pas être captivé par l’histoire, même avec ses défaillances. Tom Holland (II) parvient avec une aisance assez remarquable à nous tenir en haleine, même si l’on imagine bien la fin (Nous sommes dans un Stephen King !), le scénario que le réalisateur a signé avec Michael Mc Dowell (Beetlejuice) parvient à nous surprendre, notamment en faisant entre en scène un mafieux Richie Ginelli (Joué avec drôlerie par Joe Mantegna (Le Parrain)) qui va faire s’inverser les rôles et transformer l’histoire en une sorte de guerre des clans assez réussie, il faut bien le dire.