La Croisière Jaune

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
FR
Date de sortie
06/12/2022
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Coffret
Producteurs
Bernard Natan et Emile Natan
Scénaristes
André Sauvage
Compositeur
Claude Delvincourt, Marcel Mirouze et Joseph-Etienne Szyfer
Editeur
Edition
Coffret
DureeFilm
98
Support
Critique de Emmanuel Galais

Financée par André Citroën, l’expédition de la Mission Citroën Centre-Asie, la Croisière jaune, doit relier Beyrouth à Pékin en véhicules autochenilles. Un premier groupe dirigé par Georges-Marie Haardt quitte le Liban le 4 avril 1931 pour retrouver à mi-chemin un second groupe parti de Pékin sous la conduite de Victor Point. Une quarantaine d’hommes, parmi lesquels des savants et des médecins, vont parcourir trente mille kilomètres à travers le Moyen et l’Extrême-Orient, bravant les intempéries, les défaillances mécaniques et les conflits politiques…
Cinéaste poète et aventurier, auteur du très acclamé Études sur Paris, André Sauvage est engagé pour filmer cette extraordinaire épopée à but aussi bien scientifique que promotionnel. Cet incroyable témoignage cinématographique permet de suivre les péripéties d’une expédition longue et difficile à travers laquelle se déploie toute la beauté et la diversité des paysages, des hommes et des cultures rencontrés. 


« La croisière jaune », ce devait être, et ce fut une aventure humaine extraordinaire, commandée et financée par André Citroën pour mettre en valeur ses véhicules et dans le même temps rapporter des témoignages visuels hors du commun de ces hommes : Aventuriers, Archéologues, médecins et réalisateurs qui partirent en deux équipes, l’une au départ de Beyrouth et l’autre de Pékin et devaient se rejoindre aux abords de l’Himalaya. Mais voilà, comme toujours dans ce type d’expédition et particulièrement à cette époque où le monde est encore en pleine mutation et où les éléments ne sont pas aussi faciles à affronter, l’expédition ne sera pas forcément de tout repos et les deux équipes vont être rapidement mises à rude épreuve. 


Une partie de l’équipe sera retenue en otage au beau milieu d’un conflit Chinois ou encore, la traversée hasardeuse d’une région en plein conflit sino-Japonais, ou encore des Inondations exceptionnelles au Penjab et puis, bien sûr, la traversée de l’Himalaya toujours aussi redoutable, particulièrement dans une expédition qui semble n’avoir pas toujours été bien préparée. Mais les hommes ne sont pas décidés à se laisser impressionner et ont bien comme intention de réussir coute que coute cette expédition. 50 000 mètres de pellicules sont impressionnés dans des conditions particulièrement difficiles, avec un matériel pas forcément adapté à ces conditions, que ce soient les caméras qui résistent mal aux effets du froid ou encore le matériel de prise de son direct qui ne supporte pas vraiment les tempêtes de sable. Pourtant, cela n’empêche pas les équipes de faire des rencontres, de découvrir des paysages magnifiques et des peuples si différents mais en même temps si chaleureux que leurs vies seront à jamais marquées par cette aventure.


Si « La croisière jaune » est aussi l’occasion de découvrir la vision du monde telle que pouvait l’avoir les contemporains du film, elle permet également de revoir des paysages et des situations géopolitiques qui ont bien changés depuis, comme les Bouddhas de Bamyan en Afghanistan, disparues en 2001, suite à leur destruction par les talibans. Pourtant ce que l’on retiendra aussi de ce film, c’est cet affront fait au réalisateur qui sera littéralement dépossédé de son œuvre, suite à un désaccord avec André Citroën qui lui reproche de ne pas mettre suffisamment en valeur le matériel et les véhicules. Après une décision de justice, la société Pathé Nathan, donne tout le matériel cinématographique à Citroën qui embauchera un autre réalisateur, Léon Poirier (La Croisière Noire), qui n’a pas participé à l’expédition et sera en charge de monter le film en accord avec l’industriel. L’affront sera tel que le nom d’André Sauvage n’apparaitra plus au générique et « La Croisière jaune » sera présenté comme un film de Léon Poirier. Sauvage, lui quittera définitivement le cinéma et se réfugiera dans la Beauce.


Pourtant c’est bien son film qui est présenté devant les écrans, ses images qu’il a tourné lui-même et qui mettent en valeur toute la beauté des rencontres, la dureté des épreuves, mais également ces paysages incroyables traversés tout au long de cette expédition. Le film est un bijou qui nous montre des pays encore peu touchés par l’occident et d’autres en pleine révolution. Des coutumes et des responsables politiques qui traversent l’espace d’un instant l’image, pour montrer la présence française un peu partout dans le monde. Enfin, la restauration en 2K permet à l’équipe de rendre à André Sauvage en remettant son nom au centre de l’aventure et au générique de ce film qui n’aurait jamais existé sans lui.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.37:1
Le travail de restauration est absolument remarquable avec un noir et blanc particulièrement bien dosé, qui donne un nouveau relief. Le film est débarrassé de ses défauts et nous donne ainsi un film touchant, et des environnements qui gagnent en nuances. Le support est remarquable de précision et permettent de découvrir enfin le témoignage d’une aventure humaine hors du commun.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
La piste DTS-HD Master Mono ne masque pas le passage du temps, mais se révèle d’une grande précision et met parfaitement en valeur la voix off qui nous raconte les grandes lignes de l’expédition et quelques effets sonores, pas toujours bien calés. Jamais dans l’excès, la piste Audio est parfaitement bien harmonisée pour que la voix off ou les bruitages ne soient pas effacés par la musique qui parvient à se faire suffisamment discrète pour être oubliée.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 120 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
La Croisière Jaune version André Sauvage

Une édition spéciale de toute beauté que nous propose Carlotta avec :


« L’autre Croisière d’André Sauvage ». Un document muet inédit qui donne à voir l’ensemble du travail de collecte cinématographique effectué par l’équipe missionnée par la société Pathé Natan à travers la restitution d’images, pour beaucoup inédites, assemblées, en suivant la chronologie du voyage, et identifiées grâce aux notes de travail et autres archives du cinéaste. 


7 courts métrages :


« Dans la Brousse Annamite »
« L’Afghanistan »
« La Perse »
« Images Indochinoises »
« La Croisière Jaune (version Courte) »


Ces 5 courts métrages complètent le récit de l’expédition et plongent le spectateur dans la brousse annamite et les contrées reculées de l’Afghanistan, la Perse, l’Indochine à la rencontre des populations.


« Vues du Bois des Près – Un été 1977 »
« Chez André Sauvage, Peintre, Musicien et écrivain » (1977) 


Deux courts métrages qui permettent de rentrer dans l’intimité du réalisateur pour mieux le connaître.


Et enfin un superbe livre : « L’aventure Cinématographique de la Croisière Jaune » reprenant les lettres envoyées par André Sauvage à son épouse et des photos de tournage. On y découvre un réalisateur qui livre ses sentiments contrastés durant toute l’expédition.