Pitch Black

Catégorie
Cinéma
Pays
USA
Date de sortie
20/12/2022
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Tom Engelman
Scénaristes
David Twohy, Jim et Ken Wheat
Compositeur
Graeme Revell
Edition
Standard
DureeFilm
110
Support
Critique de Emmanuel Galais

Lorsqu’un vaisseau spatial est percuté par une météorite et s’écrase sur une planète inconnue, seuls quelques passagers survivent. Les membres de ce petit équipage hétéroclite découvrent rapidement que le temps leur est compté : une très longue éclipse est sur le point de plonger la planète dans l’obscurité la plus totale, laissant place par la même occasion à de sanguinaires créatures nocturnes. Alors que le décompte des morts augmente, ils sont forcés de se tourner vers Riddick, tueur sauvage évadé de prison, pour les guider à travers les ténèbres.


On ne peut pas dire que le réalisateur Américain David Twohy soit le plus remarquable de sa génération. Très inspiré par le travail de George Mille sur « Mad Max », sa filmographie ne laisse pas une trace impérissable dans notre inconscient collectif : « Escapade Fatale » en 2009, « Ice Moon Rising » en 2016, si ces titres ne vous disent rien c’est un peu normal, le premier est sorti directement en VOD quand le deuxième est encore inédit en France. Pourtant, le réalisateur a su trouver le cœur du public avec un scénario original et faire naitre une star internationale (Même si sa carrière laisse un peu dubitatif !) : Vin Diesel (Fast and Furious).


Car avant d’être réalisateur David Twohy était avant tout un scénariste et plutôt un bon, de ceux que l’on appelle également lorsqu’une production est bloquée et ne parvient pas à trouver une issue à son intrigue, comme cela fut le cas pour « Waterworld » de Kevin Reynolds en 1995. Avec « Pitch Black » le réalisateur porte ici un projet qu’il murissait depuis longue date et sur un scénario qu’il a lui-même écrit. Les succès relatifs mais suffisant, lui permettent de se lancer dans la production de ce film de science-fiction à l’esthétique pensée dès le départ par son créateur. Avec l’aide de Jim et Ken Wheat, deux scénaristes qui avaient travaillé sur « Freddy – Chapitre 4 : Le cauchemar de Freddy » de Renny Harlin en 1989 ou encore sur « La Mouche 2 » de Chris Walas également en 1989, David Twohy va alors peaufiner son scénario et lui donner une couleur différente que lors de son premier jet. Notamment en plaçant Riddick, le personnage joué par Vin Diesel, tout juste débutant avec un rôle dans « Il Faut sauver le Soldat Ryan » (1998) de Steven Spielberg et le doublage du « Géant de Fer » (1999) de Brad Bird, et dont le réalisateur perçoit déjà le potentiel.


Le choix est évidemment payant puisque Vin Diesel, lancera sa carrière avec ce personnage de Riddick qu’il campera une seconde fois lors de la suite : « Les Chroniques de Riddick » en 2004. Sur « Pitch Black » le comédien capte l’attention et le réalisateur impose une texture particulière aux environnements, notamment en s’inspirant beaucoup du premier « Mad Max » réalisé par George Miller en 1979, poussant même l’influence jusqu’à tourner au même endroit en Australie à Coober Pedy. Pour donner corps à la vision de l’histoire, David Twohy va utiliser une technique risquée le traitement sans blanchiment (bleach bypass). Un procédé qui consiste en un traitement spécial en laboratoire qui supprime l'étape de blanchiment durant le développement d'un positif couleur. En faisant cela, l'argent sous sa forme métallique est retenu dans l'image. Cela donne l'impression d'une image en noir et blanc par-dessus une image en couleur. La saturation est diminuée, en particulier dans les basses lumières, alors que le contraste est augmenté (surtout dans les hautes lumières). Du fait de la présence de l'argent, l'effet de granulation est plus important et l'image a un aspect « métallique ». Un choix qui permet au réalisateur de plonger le spectateur dans un univers saturé de lumière lors des extérieurs jours sur la planète et renforce ainsi son effet lors des scènes en nocturne ou lors visions de Riddick.


Mais du coup, « Pitch Black » est-il un bon film ou un simple film de série Z devenu culte ? Et bien en fait un peu des deux. Car si le réalisateur réussit sa mise en scène en assurant des idées originales et en utilisant les influences des précédents travaux comme sur « Alien 3 » (1992) de David Fincher, auquel peut se référer la créature, conçue par Patrick Tatopoulos (Godzilla). De ce point vu là et de l’esthétique, le film est une réussite et son scénario qui lorgne sur de nombreuse références cinématographique et surtout littéraire surprend, mais ne parvient pas, toutefois à réellement éviter les longueurs et les manquent d’inspiration dès lors que les créatures se révèlent. On s’ennuie parfois à se demander si les auteurs et le réalisateur n’ont pas un peu navigué à vue. Il n’en demeure pas moins que « Pitch Black » est le début d’une aventure qui verra donc une suite au cinéma : « Les Chroniques de Riddick » puis un film d’animation sorti directement en Vidéo : « Dark Fury » de Peter Chung qui fait le lien entre les deux films, et un jeu vidéo « The Chronicles of Riddick : Escape from Butcher Bay » dont l’action se passe avant « Pitch Black ». Les fans seront ravis. 


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
Ultra HD 2160p
Format Cinéma
2.35:1
Tout en contraste en permanence, « Pitch Black » est avant tout un film qui fonctionne par ses ambiances et ses environnements. L’ensemble ne manque bien évidemment pas d’originalité et d’inventivité, du côté de l’image, nous sommes sur du haut niveau avec des couleurs parfaitement dosées qui viennent donner une texture si particulière au film. Les contrastes viennent rajouter de la profondeur à l’ensemble particulièrement dans les scènes nocturnes. Les noirs sont d’une belle présence pour correspondre à ce qu’on attend de cette édition.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
La piste DTS-HD Master 5.1 se révèle d’une grande précision et met parfaitement en valeur les effets sonores dont l’importance est capitale particulièrement sur les extra-terrestres qui profitent de l’ensemble des canaux. Jamais dans l’excès, la piste Audio est parfaitement bien harmonisée avec des voix mieux intégrées et fort peu gênées par la musique ou par les effets spéciaux qui parviennent à trouver leur place pour ne pas prendre le dessus.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 120 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

La section bonus nous plonge à sa manière dans l’univers du film et particulièrement dans les évolutions esthétiques et narratives de ce film.

 
Une introduction du film par David Twohy.

 
Un making of d’époque.

 
« Journal de Bord de Johns », un bonus qui vient expliquer comment Johns et Riddick se sont retrouvés et qui vient en dire plus sur l’arrestation de Riddick.


« Développement de Dark Fury », un retour intéressant sur la genèse de Dark Fury le film d’animation dérivé de « Pitch Black ».


« Encyclopédie visuelle de Riddick », une exploration des choix esthétique voulu par le réalisateur.


« Aperçu des Chroniques de Riddick », un focus sur le personnage et sur le film suivant qui le développe un peu plus.


« La Soirée de Pitch Black par Raveworld », il s’agit des films de présentation des soirées organisées par la société Raveworld pour donner une immersion totale de l’aventure « Pitch Black ».


« Le Jeu Vidéo », une présentation du jeu vidéo


« Au Milieu des Ténèbres », le journaliste Julien Dupuy revient sur ce film qu’il adore (Et c’est peu de le dire !). L’intérêt est que le journaliste nous amène une vision plus précise de ce film et de sa genèse.


« Analyse de séquence », toujours le même journaliste nous propose une analyse du prologue.


Ensuite, on part plus sur des bonus spécifiques au film :


« A la tombée de la nuit : Les coulisses de Pitch Black » un début de making of qui vient compléter l’exposé du journaliste, mais cette fois ci par les membres de l’équipe.


« Le Parcours de Jackie », alors c’est amusant mais ce focus est une interview de l’actrice Rhiana Griffith (Pacific Homicide) qui jouait son premier rôle. Mais l’actrice n’apparaît jamais à l’écran. 


« L’Ultime combat de Shazza », même chose avec Claudia Black, l’actrice revient sur sa présence au générique, mais sans apparaître à l’écran.


« La Cryogénisation » un focus sur les effets spéciaux et la texture si particulière du film.


 « Traitement Sans Blanchiment », un focus sur la technique utilisée par le réalisateur pour donner cette image moins saturée en image sombre et beaucoup plus en luminosité.


« Le son Originel » retour sur le son du film.