Don't Worry Darling

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
25/01/2023
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Olivia Wilde, Katie Silberman, Miri Yoon et Roy Lee
Scénaristes
Katie Silberman, Carey et Shane Van Dyke
Compositeur
John Powell
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
122
Support
Critique de Emmanuel Galais

La chronique d'une communauté isolée dans le désert californien en plein cœur des années 1950, au sein de laquelle une femme au foyer voit sa vie être chamboulée.

 
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la production de « Don’t Worry Darling », ne fut pas de tout repos, tout autant que sa promotion. Il y eut d’abord, la collaboration ratée entre la réalisatrice et l’acteur qui devait jouer Jack (Harry Styles dans le film) : Shia Labeouf (Fury), qui, d’après les dires d’Olivia Wilde, fut renvoyé par cette dernière pour cause de façon de travailler radicalement divergente, alors que l’acteur estime avoir quitté le tournage. Provocant, un flot de déclaration par presse interposée qui devint vite gênante. Il y eut ensuite, l’absence particulièrement remarquée de Florence Pugh lors de la conférence de presse à la Mostra de Venise, où son départ précipité au bout de 3 minutes, au beau milieu de la standing ovation. Et puis, il y eut également, les rumeurs de relations entre l’actrice et Harry Styles, alors que ce dernier était en couple avec la réalisatrice. Autant le dire, tout cela ne fut pas de tout repos.


Maintenant, pour ce qui est du film, lui-même, et bien tout d’abord, le scénario signé de Katie Silberman (Midnight Sun) , Carey et Shane Van Dyke (Into the dark) présente de véritable qualités narrative, puisqu’il va nous plonger dans un monde où tout est bien rangé et où rien ne dépasse, mais où la totale liberté de façade semble cacher quelque chose de plus sombre. En faisant cohabiter de manière assez subtile la liberté et l’interdit, les scénaristes nous entrainent dans une société à la fois attirante et inquiétante, puisque tout le monde sourit, tout le monde se côtoie, se connaît, mais lorsqu’un grain de sable vient gripper le rouage, c’est tout un édifice qui tremble. De la même manière que dans un épisode de la quatrième dimension, « Don’t Worry Darling » nous interroge sur le paradoxe de cette vie, rêvée d’une certaine manière. Car, que ne donnerions nous pas pour une totale liberté, pour avoir tout ce que l’on veut ? Mais justement, quel serait le prix que nous serions prêts à payer pour cela ? Et avec un certain goût pour la narration faussement linéaire, les scénaristes vont nous entrainer dans une intrigue, où les hallucinations et la paranoïa va doucement s’installer dans le cœur et dans l’esprit de l’héroïne.


Et avec un certain sens du rythme et des inspirations assez diverses qui font penser, pour la scène où les maris partent au travail, à « Edward aux mains d’argent » (1990) de Tim Burton, où les maisons sont colorées de pastel et où les hommes partent en même temps, Olivia Wilde nous plonge dans une intemporalité imprégnée de l’esthétique 60’s, avec des couleurs pastels, un mobilier, des costumes et des voitures identifiables de l’époque. La réalisatrice garde une ligne de conduite en maitrisant un rythme entre moments suspendus où le bonheur est affiché et tension palpable dés que le doute s’installe. La réalisatrice a su soigner ses plans  particulièrement ceux tournés au Volcano House, une maison imaginée par l’architecte Harold James Bissner qui rappelle un vaisseau spatial perché sur une colline, où la réalisatrice fait preuve d’une réelle virtuosité en donnant le vertige. Olivia Wilde (Le Cas Richard Jewell) confirme, ici, son goût pour la réalisation et assume ses références à peine voilées : « Rosemary’s Baby » (1968) de Roman Polanski, « Sueurs Froides » (1958) d’Alfred Hitchcock ou encore « Black Swann » (2010) de Darren Aronofsky.


Et puis, bien sûr, il y a la distribution, à commencer par la comédienne Florence Pugh (Midsommar) dont la prestation est absolument remarquable de justesse, particulièrement lorsque le film passe de la comédie romantique sur un monde idéal au Thriller obsédant. La comédienne forme un couple particulièrement glamour avec son partenaire Harry Styles, ancien membre des « One Direction », qui signe ici, une prestation impeccable. Lui qui avait fait ses premières armes chez Christopher Nolan dans « Dunkerque » en 2017 et après avoir fait une apparition chez Marvel, vient confirmer avec ce rôle tout en nuances qu’il sait s’approprier un personnage et lui donner toute sa profondeur. Face à eux, Chris Pine (Wonder Woman) tient le rôle difficile du Gourou et créateur du projet dont le couple vient d’intégrer les effectifs. A la fois hypnotique et inquiétant, le comédien joue sur les deux tableau et prouve, une fois de plus, qu’il est capable de jouer bien plus que les héros ou les séducteurs.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
Film d’ambiance oblige, l’image est particulièrement soignée et les contrastes se doivent d’offrir le plus de profondeur de champ possible. Et le support se révèle d’une très grande qualité et particulièrement lors des scènes dans l’impasse aux maisons colorés ou dans le désert. La réalisatrice et son chef opérateur Matthew Libatique (A Star Is born) ont voulu mettre en valeur les environnements et les perspectives et autres effets visuels comme lorsque ‘héroïne découvre le QG, ou encore les gros plans sur les visages lors des soirées. L’ambiance visuelle et l’esthétique ayant été les maitres mots de la réalisation le support se devait d’être à la hauteur. Et il l’est ! Les contrastes donnent un volume et une profondeur à l’image qui viennent parfaitement souligner chaque détail y compris dans les effets de premiers plans ou d’arrière-plan.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
La piste Dolby Atmos en VO, est un peu discrète, mais parvient à offrir tout de même quelques bonnes surprises pour coller aux besoins de la mise en scène. La répartition se laisse parfois déborder par des effets de basse. Rarement en façade, la dynamique du film se fait puissante et brillante lors des scènes de soirées par exemple ou comportant des effets sonores, comme lors de la scène finale. La musique vient habilement habiller l’ensemble pour donner des transitions de grandes qualités.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 30 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Un making of qui revient sur toutes les facettes de fabrication du film.

Ainsi que des scènes coupées.