Sébastien, 10 ans, passe ses vacances à contrecœur à la montagne chez sa grand-mère et sa tante. Il doit donner un coup de main à la bergerie, rien de bien excitant pour un garçon des villes comme lui… Mais c’est sans compter sur sa rencontre avec Belle, une chienne immense et maltraitée par son maître. Prêt à tout pour éviter les injustices et protéger sa nouvelle amie, Sébastien va vivre l’été le plus fou de sa vie.
Avec « Belle et Sébastien Nouvelle génération » nous parlons plutôt d’un Reboot, plus que d’une nouvelle aventure de l’enfant et de son chien, toujours pour le compte de Radar Films déjà producteur des trois précédents opus. Cette fois-ci c’est donc à Pierre Coré d’écrire le scénario avec l’aide d’Alexandre Coffre (Le Père Noel) puis de réaliser ce film. Le premier choix fut d’installer l’intrigue à notre époque, avec des problèmes liés à notre société de consommation, comme le Wi-fi par exemple et de faire se rencontrer les deux personnages principaux de la même manière, à savoir, un chien considéré come méchant et un garçon un peu solitaire qui va rencontre l’animal et découvrir sa gentillesse et surtout son intelligence. De ce côté-là, il n’y a pas grand-chose à dire, c’est un peu tiré par les cheveux et manque d’originalité, mais bon, pourquoi pas ?
Le problème c’est que rien ne prend réellement d’épaisseur et que depuis Heidi, les schémas de films de montagne sont toujours les mêmes : Un enfant solitaire, un chien intelligent et gentil, un grand père acariâtre (Ici, une grand-mère !), puis des personnages méchants qui ont des vues sur la propriété familiale et le chien et l’enfant qui vont sauver tout le monde. Du coup, dés les premières images nous naviguons dans un terrain balisé qui nous est familier, mais ne nous surprend plus et, comme je le disais plus haut, manque d’épaisseur. Alors, bien sûr, les scénaristes ont parsemé le récit de confidences touchantes, mais cela ne suffit pas à rendre le film passionnant d’autant que rien n’est réellement fait pour cela.
Et la mise en scène de Pierre Coré n’est pas non plus des plus originale ; et même s’il a voulu placer la montagne au cœur de l’intrigue, comme personnage intégral de l’intrigue, la beauté ne change pas la donne, la réalisation est somme toute classique et ne cherche jamais à nous surprendre, comme s’il avait fallu prendre le moins de risque possible. Et l’utilisation d’images virtuelles ne vient pas forcément arranger la machine, car nous restons inlassablement dans ce cadre un peu pesant d’un film qui se veut le plus lisse possible et distille son message écologique avec la finesse d’un éléphant dans un magasin de porcelaine.
Ne reste que la distribution pour tenter de sauver le bateau du naufrage. Et c’est vrai que de ce côté-là tout n’est pas parfait, mais il y a des petits moments suspendus qui font du bien, à commencer par Michèle Laroque (Pédale Douce) en grand-mère fatiguée par une vie qui ne lui a pas laissé beaucoup de chance, si ce n’est cet environnement magique qui ne vous lâche jamais. La comédienne offre de très beaux moments d’émotion. Face à elle le jeune Robinson Mensah-Rouanet qui signe là sa première apparition à l’écran et donc son premier rôle est celui de l’iconique Sébastien. Et le jeune garçon s’en sort à merveille. Pas toujours juste, rien de plus normal, sa fraicheur le porte haut et lui permet de ne pas avoir à rougir de sa prestation.