The Woman King

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
01/02/2023
Réalisateur
Format
Blu-ray Ultra HD
Boitier
Amaray avec fourreau cartonné
Producteurs
Maria Bello, Cathy Schulman, Julius Rennon et Viola Davis
Scénaristes
Maria Bello et Dana Stevens
Compositeur
Terence Blanchard et Lebo M.
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
135
Support
Critique de Emmanuel Galais

The Woman King retrace l'histoire extraordinaire des Agojié, une unité de guerrières qui protégèrent le royaume de Dahomey au XIXème siècle en Afrique de l'Ouest. Leurs aptitudes et leur fureur n'ont jamais trouvé d'égal. Inspiré de faits réels, The Woman King suit le destin épique de la Générale Nanisca, qui entraîne une nouvelle génération de recrues et les prépare à la bataille contre un ennemi déterminé à détruire leur mode de vie. Il y a des causes qui méritent d'être défendues...


L’histoire de l’Afrique de l’Ouest fut souvent tronquée au cinéma et servit surtout à mettre en valeur des héros blancs aidés par des autochtones souvent présentés comme inférieur. Depuis, un certain nombre d’années, le cinéma Hollywoodien s’est ouvert à une forme d’expression qui semblait encore impossible il y a encore vingt ans, mais que les succès de films comme « 12 Years a Slave » de Steve McQueen en 2013 et surtout « Black Panther » de Ryan Coogler en 2018, est venu rebattre les cartes en confirmant par la rentabilité que les films comprenant un casting exclusivement Afro-Américains pouvait trouver un chemin autre que celui confidentiel de produit destiné à la minorité en question. Un sujet que l’on voit d’ailleurs dans le film « Babylon » de Damien Chazelle, actuellement au cinéma, et dans lequel on voit comment Hollywood a pu traiter ces acteurs Afro-Américains, sans jamais vouloir laisser la place des blancs.


Ce  « Woman King » est une nouvelle preuve, si besoin en était, de cette capacité que les afro-américains ont de se réapproprier leur histoire et d’en faire des œuvres épiques et profondes qui n’oublie pas d’aborder les thèmes qui sont la base de leur déchirure. Sur un scénario de Maria Bello (Franky) et Dana Stevens (Un Papa hors pair), « The Woman King » nous plonge dans l’univers de ces femmes guerrières, dévouées à leur roi, mais souvent issues de drames. Qu’elles soient le fruit d’un désamour paternel, celui d’un viol, ou d’un esclavage, elles retrouvèrent ensemble une autre vie où la souffrance deviens une force. Un discours qui sonne étrangement d’actualité tant le combat des femmes est, maintenant, de venu une guerre quasi permanente pour que leur droit soit respecter, que les hommes ne soient plus les bourreaux immunisés de toute forme de jugement, et les femmes des victimes silencieuses sujettes à la loi des hommes dans une société patriarcale.


Alors, oui il y a des longueurs sur le scénario, comme cette romance qui commence à naitre entre Malik Diallo et Nawi, mais le film bénéficie d’une mise en scène assez inventive, qui n’hésite pas à faire dans le spectaculaire, notamment lors des combats qui ne sont pas sans rappeler ceux des guerrières du Wakanda dans « Black Panther » avec une agilité et une détermination tranchante. Ici, la réalisatrice Gina Prince-Bythewood, qui fut à la tête de « The Old Guard » en 2020 avec Charlize Theron, signe une œuvre épique et Féministe, qui cherche avant tout à mettre en lumière à la fois cette partie de l’histoire de l’Afrique de L’Ouest, méconnue, car souvent effacée des livres d’histoire pour ne garder que le colonialisme. Ici, nous sommes au Dahomey, qui fut colonisé par les Français et correspond au Bénin Actuel et qui fut l’un des royaumes les plus prospères d’Afrique de l’Ouest. Avec « The Woman King », la réalisatrice livre une œuvre foisonnante d’émotions et de spectaculaire qui nous fait frissonner et nous touche tout au long de ses 2h15.


N'oublions de parler de Viola Davis (Murder) dont la prestation tout en dureté et en fragilité aussi parfois est absolument remarquable. L’actrice qui assume son corps, a su se prêter, malgré son âge, à un entrainement difficile pour rendre crédible et touchant son personnage de cheffe d’une armée de guerrière. Face à elle, les actrices Thuso Mbedu (The Underground Railroad) et Lashana Lynch (Captain Marvel) viennent apporter au film tout ce contraste nécessaire pour rendre l’aventure épique et permettre ainsi au discours de passer sans pour autant souffrir de longueur ou de lourdeur. « The Woman King » est très bon film qui, malgré quelques longueurs ou quelques facilités, parvient à divertir tout en levant un voile sur une histoire de l’Afrique de l’Ouest trop souvent oubliée ou snobée, qui rappelle combien ce continent est riche de son historie et de se valeurs. Il permet également d’aborder la pace des minorités et le combat des femmes qui est loin d’être terminé.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.40:1
Du côté de l’image, rien à dire ! Le contrat est remplie et bien remplie, avec des couleurs brillante et des contrastes qui donnent une bonne profondeur à l’ensemble. Avec parfois quelques bonnes surprises, notamment les extérieurs avec des niveaux de couleurs intéressants et une lumière parfaitement mise en valeur.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Une piste Dolby Atmos, qui tient ses promesses, les ambiances sont reconstruites avec beaucoup de brillance. L’Atmos nous plonge radicalement au cœur de l’action et de la musique signée Terence Blanchard (Que l’on a envie d’écouter en boucle) avec une belle spatialisation, une dynamique parfaitement équilibrée et un Surround qui donne un véritable volume au film. L’ensemble brille par sa puissance lors des scènes de combats et sait se faire présente pour les dialogues qui pourraient avoir tendance à perdre en volume.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 60 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

« La Métamorphose d’une Actrice : Viola Davis sur le tournage ». L’actrice fut contactée dès le début du projet et s’investit à fond dedans. L‘occasion pour elle de mettre en lumière le travail d’entrainement intense auquel elle dut s’astreindre.


« Le Représentativité compte », un focus sur le casting et sur le discours sous-jacent du film qui vient rappeler que les castings Afro-Américains ne doivent jamais, et encore moins maintenant, être limité et caricaturé à la « Blaxploitation ».


« Femme/Warrior », forcément un focus sur le sujet même du film ces femmes guerrières qui forgea sa légende par ses hauts faits durant les 200 ans du royaume de Dahomey.


« Les Narrateurs », un focus sur les relations entre les membres de l’équipe pour raconter cette histoire.


Puis l’audition de Thso Mbedu et els commentaires audio de la réalisatrice et de sa monteuse Terilyn A. Shropshire.