Il était une fois l’histoire d’un chêne, vieux de 210 ans, devenu un pilier en son royaume. Ce film d’aventure spectaculaire rassemble un casting hors du commun : écureuils, balanins, geais, fourmis, mulots…. Tout ce petit monde vibrant, vrombissant et merveilleux scelle sa destinée autour de cet arbre majestueux qui les accueille, les nourrit, les protège de ses racines jusqu’à sa cime. Une ode poétique à la vie où la nature est seule à s’exprimer.
Il n’est pas forcément besoin d’être un écologiste confirmé et passionné, ni un garde forestier pour tomber sous le charme dans un premier temps de ce documentaire surprenant, où la poésie, la douceur, et la magie des mises en scènes forment un ensemble qui fera craquer tous les enfants et mettra bien des parents dans l’embarras. Car, il faut bien se l’avouer, « Le Chêne » va bien au-delà de ce que bon nombre de documentaire nous ont montré sur les animaux de nos compagnes. A commencer par cette mise en perspective et cette opposition entre cet arbre silencieux, craquant de ses écorces bicentenaires et la foule qui se presse sur ses branches, sous ses racines et sur les herbages qui l’entoure. Un arbre qui protège et nourris ceux qui vivent sous ses branches.
On tremble et on s’émeut de voir ces animaux vivre au rythme des saisons, se découvrir finalement des animaux aux instincts sauvages, mais pourtant si touchants lorsqu’ils luttent pour leur survie dans un terrier inondé par l’eau d’un orage, ou lorsqu’il tentent d’échapper à un prédateur. Avec une mise en scène touchante qui montre ces animaux que nous affectionnons particulièrement (Les Ecureuils, les Chevreuils, etc…), se révéler par leur comportements primaire, nous nous laissons attendrir et prenons conscience de ce que sont, à la base, tout cette faunes et cette flore, totalement connecté dans un cercle de vie immuable mais aux sentiments évidents. Pourtant, en utilisant certaines séquences faites pour créer une trame, comme le plan serré d’un sanglier se frottant contre un arbre ou ce gland de chêne tombant de l’arbre et devenant le centre d’intérêt de tous les animaux ou encore en créant des situations tendues entre une proie et son prédateur qui finissent toujours au bénéfice des proies, les deux réalisateurs Michel Seydoux et Laurent Charbonnier, signent une œuvre poétique, mais qui manque de naturelle pour totalement nous embarquer.
« Le Chêne », malgré ses choix narratifs discutables, est, tout de même, une réussite puisqu’il offre aux spectateurs une véritable immersion dans un monde que nous semblions connaitre et qui ne nous effraie pas forcément, mais qui nous apparait d’un coup comme un lieu de survie, un lieux de vie tout simplement où les plus petits trouvent un refuge et tout ce dont ils ont besoin auprès du plus grand. Et ce dernier, de sa majestueuse silencieuse, offre à la faune et à la flore qui l’entoure, toute la matière nécessaire pour se nourrir, se reproduire et faire naitre ainsi la vie. Une reproduction que lui aussi pourra obtenir grâce à cette connexion entre les espèces qui rend la vie si passionnante et si touchante.
« Le Chêne » est un documentaire imparfait mais sympathique qui nous plonge dans un univers que nous ne percevions plus forcément. A découvrir en famille !
Succession d’images à la mise en scène soignée et aux ralentis parfaitement dosés, le documentaire s’avère d’excellente qualité dans le traitement de son image. Les couleurs sont resplendissantes, et les noirs suffisamment brillant pour donner une véritable profondeur. Cela n’a quand même rien d’une surprise, l’inverse eut été une insulte pour les réalisateurs.
Côté son, la piste DTS-HD Master Audio 5.1 est terriblement efficace pour créer l’immersion dont les réalisateurs voulaient faire bénéficier le spectateur. La spatialisation est de bonne composition, et il n’est pas besoin de jouer avec la télécommande pour entendre craquements de l’arbre, le bruit des animaux et la musique qui sert à créer de nouvelles sensations.