Les seigneurs de Dogtown

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Lords of Dogtown
Genre
Pays
USA
Date de sortie
01/03/2023
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
John Linson
Scénaristes
Stacy Peralta
Compositeur
Mark Mothersbaugh
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
110
Support
Critique de Emmanuel Galais

Dans les années 70, les rues de Dogtown, un quartier de Venice, en Californie, sont le territoire d'un groupe de jeunes qui pour la première fois, transposent les plus spectaculaires mouvements du surf sur le béton. En peu de temps, les Z-Boys deviennent des légendes. Véritables magiciens du skateboard, ils sont à l'origine des sports extrêmes d'aujourd'hui. Les compétitions se les arrachent, les filles leur tombent dans les bras. Soudain, tout le monde les veut, le sport, le marketing, la pub...Mais dans ce tourbillon qui voit une passion devenir un business et des ados se transformer en stars, que vont devenir la flamme, la passion, et l'amitié qui les unit ?


D’abord pressenti pour David Fincher, le réalisateur de « Seven », c’est à Catherine Hardwicke (Thirteen) qu’est revenue la lourde tâche de mettre en scène l’histoire de ce groupe de Skaters légendaires qui révolutionnèrent le sport dans les années 70, en y insérant des figures du Surf. De ce groupe sont nés des légendes comme Stacy Peralta (Dogtown and Z-Boys) et Jay Adams. Chacun eut un parcours différent mais tous ont en commun d’être devenu des légendes dans le monde du Skate, notamment grâce à ce qu’ils ont apporté à ce sport et, également, à leurs vies personnelles souvent faites de démêlés avec la justice, par une enfance cabossée et une envie irrépressible de liberté. 


Avec une mise en scène très « clipesque », la réalisatrice parvient à capter un univers fait de mouvements permanents et d’envie de liberté, de casser les barrières quitte, pour cela, à faire un peu trop de bruit pour les autres. Cela donne forcément une sensation, à la fois de vertige et parfois de gêne, mais cela participe à une atmosphère particulière qui vient habiller une histoire hors du commun où des gosses d’un quartier de Los Angeles, livrés à eux-mêmes, font les 400 coups et grâce à leur skate-board se sentent soudainement au cœur de l’attention, avec tout ce que cela implique de dérive et de franchissement de lignes non autorisées. C’est aussi ce qui les a rendu célèbres et les fit entrer dans la légende et est venu renforcer ce sentient d’impunité, y compris avec les jeunes filles chez qui ces « sales gosses » suscitent un nouvel intérêt. Catherine Hardwicke, tout juste sortie de « Thirteen », déjà une œuvre qui parlait de la jeunesse et de cette envie irrépressible de trouver sa place et d’être reconnu, et avant de se retrouver à la tête du premier volet de la triste saga « Twilight », signe ici, une œuvre dynamique, portée par ses personnages et par un sport éprit de liberté et de dépassement de soi dans un milieu urbain ou chaque obstacle devient d’un seul coup un accessoire de jeu.


Et la distribution de se laisser aller à un dynamique parfois hystérique, n’est jamais prise en défaut, à commencer par la bande comme Jay Adams, joué avec une véritable folie et un véritable détachement par Emile Hirsch (Into The Wild), Stacy Peralta, joué avec justesse et subtilité par John Robinson, que l’on avait déjà vu chez Gus Van Sant dans « Elephant » (2003) pour ne citer qu’eux dans les plus jeunes et puis bien sûr l’incroyable et surprenante prestation d’Heath Ledger, qui signera plus tard l’hallucinante prestation du Joker dans le « Batman : The Dark Knight » de Christopher Nolan en 2008, et qui ici se plonge à corps perdu dans un personnage à la fois visionnaire et complètement halluciné qui va pousser ces gosses à se faire entendre dans les compétitions. Le comédien est méconnaissable physiquement et livre une prestation de folie qui laisse déjà supposer l’incroyable destin qui l’attend dans sa carrière.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.85:1
Venice, quartier populaire de Los Angeles dans les années 70, la ville où évoluèrent les membres de la bande de Dogtown, n’apparait pas sous son meilleur jour avec des environnements bétonnés, une grisaille dominante et des personnages sombrement décalés Mais l’image oulue par Catherine Hardwicke est soignée jusque dans ses détails avec dans l’ensemble, des environnements plus ou moins lumineux pour ne pas alourdir le propos et conserver une certaine ambiance décalée et très 70’s. Les intérieurs oscillent entre minimalisme et surcharge. Les couleurs sont soignées, elles se laissent porter par un support qui met en valeur toutes les nuances que l’on trouve dans la rue, dans les maisons et dans la nature qui entoure les personnages. Le support est d’une grande précision.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Oui
 
 
 
Un film avec une musique très présente et des héros très bruyants également dans un environnement citadin particulièrement envahis de sonorités différentes, demande forcément une répartition soignée pour que l’ensemble n’apparaisse pas surchargé. Tous les canaux sont alors mis à contribution. Et puis il y a les environnements sonores discrets qui viennent habiller le film pour lui donner toute sa cohérence et plonger le spectateur au cœur d’une intrigue simple et complexe en même temps à la mise en scène efficace. Tout est magnifiquement réparti et nous nous laissons porter par la qualité du travail.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 90 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Un making of, qui montre comment l’équipe s’est laissé imprégner par l’histoire écrite par Stacy Peralta, membre de la bande et comment chaque acteur a pu rencontrer son personnage.


Une série de Courts métrages autour du Dogtown qui reviennent sur les dessous du tournage dont le plus marquant reste « Bloqué sur Dogtown », dans lequel nous voyons trois membres de l’équipe, dont la réalisatrice se blesser sur le tournage. Ou encore, un autre reprenant les différents choix de scènes proposés à la commission de notation, et dans lequel nous entendons les acteurs en pst synchronisation s’amuser à pousser les curseurs.


Puis un bêtisier, des scènes coupées, les commentaires audios des membres de l’équipe et ceux des membres de la Z-Team, ainsi que des comparaisons Storyboards/Film, des Webisodes et le clip « Nervous Breakdown » de Rise Against.

 
Autant dire une édition complète.