La seconde guerre mondiale déclarée, les joueurs professionnels de Base-Ball partent au front. Afin de sauver les clubs et le sport, des propriétaires de clubs s'associent pour créer une ligue de base-ball féminine.
La réalisatrice Penny Marshall, sorite tout droit de 3 succès que furent « Jumpin’ Jack Flash » en 1986, avec Whoopy Goldberg, « Big » en 1987 avec Tom Hanks, et « L’Eveil » en 1990 avec le duo Robin Williams et Robert De Niro, se lance alors dans la réalisation, une nouvelle fois, comme son précédent film, inspirée d’une histoire vraie : « Une Equipe Hors du commun ». L’histoire de la création d’une équipe féminine de Base-Ball, alors que les hommes sont partis au front en Europe. Mais comme souvent, à cette époque-là, les femmes ne sont pas considérées à leur juste valeur et servent plus de « produit d’Appel » pour les investisseurs, qui attendent le retour des héros, et vont les affubler de tenues qui n’on rien à voir avec le base-ball, mais plus à un défilé pour ménagère bien propre sur elle. C’est d’ailleurs ce qui les attend en premier lieu, puisque avant de s’entrainer au base-ball, elles vont devoir suivre des cours pour être de gentille et parfaite épouse et mère. Nous pouvons imaginer le niveau de considération qui leur est réservé.
Partis de là, nous pouvons logiquement nous attendre à un film touchant et presque militant, puisque réalisé par une femme. Et de ce côté-là, autant le dire le trait est bien appuyé, mais le problème c’est qu’il est tracé avec un feutre gras qui bave de tout côté. Car la réalisatrice, qui ne ménage pas ses efforts pour filmer des parties de base-Ball en leur donnant toute la dynamique nécessaire, ne parvient pas à trouver une tonalité qui puisse rendre son propos intéressant et offre là un spectacle désolant de caricatures, de jeux de comédiens perdus dans une sorte de « No Man’s Land » entre comédie et biopic révélateur d’une scandaleuse utilisation des femmes et d’un dédain total envers leurs personnalités.
Et d’ailleurs si l’on doit aller plus loin dans la déception, nous pouvons dire que la présence au générique de Geena Davis qui, elle aussi, sortait de deux très gros cartons au box-office : « Beetlejuice » de Tim Burton en 1988 et surtout « Thelma et Louise » de Ridley Scott en 1991, et pour lequel, l’actrice fut nominée à l’Oscar de la meilleure actrice, et la présence également de Tom Hanks qui avait déjà travaillé avec la réalisatrice sur « Big », pouvait nous inviter à croire que le film serait d’un certain niveau, mais il n’en n’est rien, car les deux acteurs surjoue dans leurs rôles respectifs de Joueuses talentueuses et meneuses et d’entraineur alcoolique en recherche d’une nouvelle carrière. Malgré quelques infimes moments, où l’on peut voir poindre une fulgurance, les deux acteurs ne parviennent jamais à trouver la bonne tonalité et se retrouvent partie intégrante d’une comédie lourde et sur jouée de bout en bout par une distribution en roue libre, à l’instar de Madonna (Who’s that Girl), certainement la pire comédienne qu’Hollywood ait connu, et qui ne dément pas cette affirmation dans une nouvelle composition, insipides et jamais contrôlée.
Du coup, il n’y a pas grand-chose à dire de cette « Equipe Hors du Commun » qui rate complètement sa cible et n’arrive jamais à atteindre la bonne base. La mise en scène est poussive et rarement installée, hormis les scènes de Base-ball (Et encore !) et, surtout, la distribution est en roue libre et livre une prestation navrante entre surjeux et caricature hors sujet.