Les nouvelles aventures d'Allan Quatermain et de Jessie Huston, désormais sa compagne. Alors qu’ils s’apprêtent à partir aux États-Unis pour se marier, un homme grièvement blessé surgit. Allan recueille alors les confessions du mourant. Il lui parle d'une cité d'or perdue dans laquelle serait retenu Robeson, le frère d'Allan mystérieusement disparu il y a des années... Le couple part alors à sa recherche.
Allan Quatermain n’est pas un inconnu dans l’univers des aventuriers. Né sous la plume d’Henry Rider Haggard en 1885 dans le roman : « Allan Quatermain et les mines du roi Salomon » ainsi que dans 3 autres romans et de nombreuse nouvelles. Au Cinéma il trouva sa place dés 1919 sous les traits de Hal Lawrence, puis en 1937 ce fut au tour de Cedric Hardwick de l’incarner, suivi en 1950 par Stewart Granger. Mais ce fut l’acteur Richard Chamberlain qui lui connaître une véritable popularité en 1985 puis en 1986. Le dernier comédien à lui prêter ses traits fut Sean Connery en 2003 dans « La Ligue des Gentlemen extraordinaires » de Stephen Norrington. Dans tous les cas, Allan Quatermain, s’il connut le succès ne fut pas aussi célèbre que son cadet créé de toute pièce par George Lucas et Steven Spielberg. Et notamment parce que les différents réalisateurs qui s’attachèrent à faire vivre ce personnage, n’arrivèrent jamais totalement à lui rendre ce côté épique et débridé que l’on peut attendre d’un film d’aventurier.
Et c’est bien le problème que rencontra Gay Nelson, réalisateur de série et de films peu passés à la postérité et dont le seul fait d’arme restera : « Les Faucons de la nuit » en 1981, avec Sylvester Stallone. Avec « Allan Quatermain et la cité de l’Or Perdu », il suit les traces de John Lee Thompson, qui tenta l’année précédente de relancer la licence, en profitant du succès d’Indiana Jones. Mais le résultat, déjà sujet à débat, avec « Les Mines du Roi Salomon », ne vit pas s’arranger avec ce deuxième volume. Car, il faut bien le dire, cette nouvelle aventure manque terriblement de « Panache », de folie et de construction solide. La mise en scène y est particulièrement mollassonne et ne parvient jamais à trouver le souffle épique qui colle si bien à ce type de film. Résultat : Les scènes se succèdent sans grand intérêt et lorsqu’elles sont un peu dynamique comme celle de la caverne ou encore celle du lion, le placement de caméra ou le montage manque de dynamisme et d’originalité pour nous embarquer. Sans parler, évidemment des erreurs de cadrage qui font apparaître des défauts ou des effets de mise en scène comme des câbles retenant un cascadeur.
Quant à la distribution elle n’a pas non plus à tirer son épingle du jeu. Si Richard Chamberlain, la star de la série « Les Oiseaux se cachent pour mourir », fait le job, il manque cruellement d’intention dans son jeu et surtout de cette pointe d’humour ou de charisme qui sied tellement à Harrison Ford dans « Indiana Jones ». L’acteur est trop distant avec le sujet du film et ne donne que le strict minimum académique. Alors qu’à contrario, Sharon Stone, qui n’est pas encore la star que l’on connaît (« Basic Instinct » n’arrivera que 6 années plus tard) s’amuse à singer Kate Capshaw, la partenaire d’Harrison Ford dans « Indiana Jones et le Temple Maudit » (1984). Avec moins de folie assumée et moins de décalage sa prestation laisse le public complètement de marbre, d’autant que certaines scènes semblent avoir été directement pompées dans l’œuvre du duo Spielberg/Lucas.