L'Epée Sauvage

Catégorie
Cinéma
Titre Original
The Sword and the Sorcerer
Genre
Pays
USA
Date de sortie
04/04/2023
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Brandon et Marianne Chase
Scénaristes
Albert Pyun, John Stuckmeyer et Tom Karnowski
Compositeur
David Whitaker
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
99
Support
Critique de Emmanuel Galais

Le tyrannique Lord Cromwell est prêt à tout pour conquérir le royaume d’Ehdan, même à recourir à la magie noire. Avec l’appui du sorcier démoniaque Xusia de Delos, il parvient à anéantir ses ennemis et à neutraliser le roi Richard et sa famille. Seul son fils Talon réussit à échapper au massacre. Onze ans plus tard, le jeune homme, devenu un guerrier redoutable, est de retour au royaume où un complot contre Cromwell se prépare…


Les années 1980 marquent l’avènement du genre de l’heroic fantasy avec les succès d’ « Excalibur » (1981) de John Boorman et « Conan le barbare » (1982) de John Milius. Sorti à cheval entre les deux films, bien que bénéficiant d’un budget beaucoup plus modeste, « L’Épée sauvage » d’Albert Pyun (Cyborg) a lui aussi marqué les esprits grâce à son inventivité et son savoir-faire rivalisant avec les grosses productions hollywoodiennes. Coup de maître pour le cinéaste débutant, « L’Épée sauvage » est une saga d’aventure bourrée d’action qui ravira les amateurs de batailles sanglantes, de valeureux guerriers et de monstres sauvages. Bon ça c’est sur le papier, car sur la pellicule c’est tout autre chose. Il faut dire que la genèse du projet ne prête pas forcément à rassurer, bien au contraire.


Mais attention, n’allons pas jouer, les critiques qui ne se voient glorieux que dans la phrase assassine. « L’Epée Sauvage » est très loin d’être un film raté, mais est très loin également d’être une réussite et ne parlons même pas de chef d’œuvre. Au début, il y a un réalisateur et une bande de pote qui passent leur temps à harceler les pontes des studios. Et puis un jour, il y a la sortie et le carton planétaire de « Excalibur » de John Boorman qui vient de redonner une nouvelle vie à l’Héroïc Fantasy, avec maestria et avec un sens de la narration indémodable, puis est annoncé la mise en chantier d’un autre projet qui fait saliver tout le monde : « Conan le Barbare » avec un acteur inconnu dans le rôle-titre. La bande de copains, décide alors de revenir à l’attaque avec un scénario d’Héroïc Fantasy qu’ils ont signé. Le Studio hésita un cours instant, puis donna un peu moins de deux Millions de dollars pour que la bande réalise le film. L’aventure « L’Epée Sauvage » démarre !


Avec un budget assez serré pour ce type de film, Albert Pyun va alors prendre la direction du projet et se laisser littéralement « bouffer » par les producteurs et particulièrement par Brandon Chase, vous savez le gars qui a produit : « L’Incroyable Alligator ». Le producteur alimente les rayons des vidéos clubs de séries B, qui finiront par trouver un public amateur de ce type de productions. Chase va imposer des choix esthétiques au réalisateur comme les filles en bikini qui se battent ou souffrent sans que l’on ne sache réellement pourquoi. Et lorsque le réalisateur trouve une idée, elle est souvent modifiée par le réalisateur. Le résultat est décevant forcément, mais relève pourtant un réalisateur suffisamment créatif pour donner des scènes de combats, peu nombreuses mais plutôt réussies, mais surtout un méchant qui n’est pas sans rappeler celui joué par Tim Curry dans « Legend » de Ridley Scott en 1985.


Seulement les bonnes idées ne suffisent pas à sauver les sérieux manquent scénaristiques et les facilités utilisées par le réalisateur et ses scénaristes Tom Karnowski (Max Payne) et John V. Stuckmeyer (Les Frères Scott), notamment en ce qui concerne le Prince Talon joué par une star de la TV Lee Horsley (Matt Houston), qui se voit crucifié mais parvient à s’arracher de sa croix par la seule force de sa volonté et bien d’autres du même genre, ou encore un monstre revenus des morts pour aider le méchant usurpateur qui perd assez rapidement ses pouvoirs et retourne au trépas (Du moins provisoirement) par la seule forcé d’un coup de couteau. Ou encore le manque de consistance et de relief dans l’ensemble des personnages ou dans la construction narrative, qui font descendre de plusieurs crans sur l’échelle qualité du film. De grosses longueurs, des costumes soignés mais étonnamment léger pour les femmes, une épée sauvage assez ridicule, mais quelques bonnes idées visuelles et un monstre assez réussit, en font une série B honnête, mais tout juste.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.85:1
Le support se révèle assez inégale dans la qualité de son image. L’ensemble brille par une belle qualité qui redonne un peu de jeunesse au film. Mais en le remasterisant il en fait vor aussi toutes les faiblesses. Les contrastes manquent un peu d’équilibre pour pouvoir donner le volume nécessaire et la stabilité d’une image qui semble avoir souffert de l’épreuve du temps.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Côté Son la piste DTS-HD Master Audio 5.1 qui se révèle efficace pour plonger le spectateur au cœur de l’histoire. La répartition ne se perd pas trop en façade et s’offre même parfois une belle surprise lors de l’apparition du sorcier revenu des morts. L’ensemble accuse son âge évidemment, mais n’a pas à rougir tout de même du résultat.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 60 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Côté bonus, l'éditeur joue clairement la carte de la nostalgie sans pour autant masquer que le film ne fut pas à la hauteur, artistiquement, des attentes, malgré ses excellents résultats au box-office de l’époque : Pour un budget d’un peu moins de 2 Millions de Dollars il en rapporta plus de 40 !


« Souvenir d’un Empire Ancien », le réalisateur Albert Pyun revient sur sa première expérience de tournage, aussi enrichissante que douloureuse et le succès inattendu du film qui lui a permis de lancer sa carrière.


« Le Maitre des Lames », Collaborateur de longue date du producteur Brandon Chase, le monteur Marshall Harvey a bénéficié d’un poste clé sur « L’Epée Sauvage », participant entre autres choix à celui de la musique.


« Le Spécialiste des Effets ». Engagé sur le film pour travailler sur les effets spéciaux de maquillage, Allan Apone se souvient de certaines de ses créations, notamment sur les scènes de bataille.


« Frères d’Armes ». Le film a marqué le début de la collaboration des frères Chiodo, créatures d’effets spéciaux, avec leur impressionnante réalisation : La crypte de têtes.