Rocky IV

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
29/03/2023
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Irwin Winkler et Robert Chartoff
Scénaristes
Sylvester Stallone, Jeb Stuart, Danny Lerner et Art Monterastelli
Compositeur
Bill Conti et Vince DiCola
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
91
Support
Critique de Emmanuel Galais

Rocky Balboa est champion du monde de boxe poids lourd, mais il doit faire face à un nouveau challenger : Drago, un combattant qui a le soutien de l'Union soviétique. Rocky se prépare à un combat très intense, dans lequel il doit non seulement se défendre mais aussi défendre l'honneur de son pays !

Il y a toujours eu, une espèce de malentendu, lorsque l’on parle de la saga « Rocky » et particulièrement du 3ème et quatrième volet. Comme une sorte de bascule où l’incompréhension des uns a fini par nourrir le mythe de l’autre. Et encore plus maintenant, où tout est question d’informations et de désinformations, de vérités et de mensonges qui finissent par s’entremêler et faire une sorte de bouillabaisse indigeste. Longtemps, les deux derniers volets de la saga furent considérés comme des œuvre prônant la capitalisme et l’impérialisme américain, le même genre de malentendu que Springsteen vécut avec « Born In The USA », jusqu’à ce qu’un jour la finesse du texte finisse par exploser au grand jour et que tout le monde se mette à baisser la tête et murmurer un « J’m’ai gouré ! » penaud et honteux. Sans pour autant aller jusqu’à dire que le scénario de « Rocky IV » soit un exemple de finesse, il y a pourtant à aller chercher ailleurs qu’au premier degrés le discours sous-jacent que Stallone a voulu développer à travers ce quatrième opus.


Il est d’abord bon de se rappeler que les deux premiers volumes des aventures de « Rocky » mettaient en lumière un personnage, plutôt loser, surtout dans le premier film, mais qui se bat pour accéder à son rêve, une sorte d’American Way of Life de la boxe. Stallone n’a de cesse de regarder son pays dans son cœur, de rester en bas de l’échelle pour faire ressortir toutes les nuances d’un pays où l’argent est roi et où la réussite semble, plus que tout, le graal de la reconnaissance. Dans ce quatrième volume c’est aux vieux démons de l’Amérique Reaganienne : La Guerre froide. Nous sommes au cœur d’une société qui vit dans la paranoïa constante. Ici, le réalisateur et scénariste va utiliser les images d’Epinal, de cette Amérique qui regarde de haut son principal opposant, le traitant d’archaïque, mais qui a bien du mal à se mettre dans la course aux technologies, un peu comme avec l’aventure spatiale.


Et c’est là que le malentendu commence, car, si l’on se laisse aller au premier degré, nous allons tout de suite lever la pancarte et la fourche d’opposition à une œuvre d’un patriotisme dégoulinant, qui trouve son paroxysme dans le passage où James Brown qui chante « Living in America ». Mais en fait, si l’on y regarde de plus près que voyons-nous ? Une Amérique parano, perdu dans ses excès et qui a besoin de retrouver ses sources pour pouvoir avancer. C’est tout le sens de cet exil au cœur de la Sibérie, où Balboa ne va pas utiliser les nouvelles technologies, comme son opposant, mais utiliser tout ce qui l’entoure pour retrouver sa gloire et surtout pour conserver son rang. Une remise en question salvatrice ! Cela peut paraître tarabiscoté, mais que nous dit l’époque à laquelle fut tournée « Rocky IV », c’est celle de la paranoïa, du white power. Et Stallone, à sa manière, nous donne un exemple, assez malin, il faut bien le dire, sa propre vision des choses, avec un Rocky, à terre, rongé par le chagrin d’avoir perdu son ami, qui va trouver sa rédemption dans les pires conditions. Mais pour gagner, ce n’est pas la technique qui va l’aider c’est l’écoute et la compréhension de l’autre et de sa colère.


Bien loin d’une œuvre ouvertement pro-américaine, « Rocky IV » c’est avant tout un film qui parle de son pays, de la manière dont il est divisé et comment il doit pouvoir changer. Il est dommage que cela ne soit toujours encore de rigueur, et même si les choses ont changé, le discours de Stallone reste indéniablement contemporain. Et puis surtout, « Rocky IV » est le film qui fit découvrir Dolph Lundgren, que l’on retrouvera peu de temps après dans une première adaptation des « Maitres de l’Univers » (1987) sous la direction de Gary Goddard.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
Ultra HD 2160p
Format Cinéma
2.35:1
La mise en scène de Stallone est efficace et sait mettre en valeur les combats de boxe. Le travail de la photo est capital pour cela, car le réalisateur soigne les détails pour offrir une œuvre cohérente et puissante, afin que le spectateur puisse s’identifier au personnage ou tout du moins ressentir la pression d’un match. Pour mieux se concentrer sur les personnages. La remasterisation fait des merveilles, mais le traitement a pour effet de faire ressortir le grain particulièrement dans des scènes en extérieurs.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Le film est disponible en DTS-HD Master Audio 5.1, en VO Uniquement, dont la répartition est plutôt subtile, mais laisse transparaitre des effets sonores assez datés comme les coups de poings sur le ring qui irritent un peu. Malgré tout l’ensemble ne manque d’intérêt et cela permet quand même de profiter du thème de Bill Conti et de la chanson « Burning Heart » du groupe Survivor qui fut l’un des cartons de l’année 85.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 99 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Disc BR
Uniquement le BR.