L'Aube Rouge

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Red Dawn
Pays
USA
Date de sortie
19/04/2023
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Barry Beckerman et Buzz Feitshans
Scénaristes
Kevin Reynolds et John Milius
Compositeur
Basil Poledouris
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
114
Support
Critique de Emmanuel Galais

Par une belle journée d'automne, des centaines de parachutistes sous les ordres du colonel Ernesto Bella prennent d'assaut la ville de Calumet, au Colorado. Les Cubains alliés aux Soviétiques viennent de déclencher les hostilités contre les États-Unis.


Alors voilà un film qui pose un problème ! Pour plusieurs raisons. D’abord parce que le réalisateur John Milius qui sortait, à ce moment-là du succès planétaire de « Conan Le Barbare », ne cachait pas ses positions politiques : Membres de la NRA, Pro militaire et de Droite assumée, il participa à la modification du scénario, écrit, de base, par Kevin Reynolds, à qui l’on refusa la réalisation, suite à l’échec de « Un bringue d’enfer » en 1985 (Il se rattrapera quelques années plus tard avec « Robin des Bois : Prince des voleurs ») et en fit une œuvre d’anticipation aux accents un peu douteux, en imaginant que les Etats-Unis étaient envahis par les forces Russes, Cubaines et Nicaraguayennes. Un parti prit presque évident en plein cœur des années Reagan et de la paranoïa ambiante. 


Ensuite il y a le casting, un choix audacieux, s’il en est puisque certains comme Patrick Swayze et C.Thomas Howell ont déjà tourné ensemble dans un film devenu culte : « Outsiders » de Francis Ford Coppola, deux actrices qui vont marquer des générations de spectateurs : Léa Thompson, qui enchainera ensuite avec « Retour vers le futur » dans le Lorraine Banes-McFly et Jennifer Grey que l’on retrouvera dans « La Folle Journée de Ferris Bueller » et surtout dans le rôle de Bébé dans « Dirty Dancing ». Et puis surtout il y a un petit nouveau : Charlie Sheen qui signe là son premier vrai grand rôle avant de se retrouver dans « Platoon » d’Oliver Scott. Ces acteurs sont débutant et doivent faire avec une mise en scène qui accumule les incohérences et les raccords douteux.


Car le réalisateur a, bien sûr, la volonté de mettre en valeur son goût pour les armes et pour les combats militaires, notamment en filmant de jeunes américains, soucieux de défendre leurs terres contre de parfaits incompétents soldats Russe, Cubains et Nicaraguayens. Et sur la base, le propos pourrait être intéressant si nous nous basions uniquement sur ces valeurs que sont le courage, la volonté de défendre son pays, comme une sorte d’hommage à la résistance Française durant la seconde guerre mondiale. Alors oui, pourquoi pas, de ce côté-là le scénario est plutôt intéressant et peut même faire penser à « Sa Majesté des Mouches » dans lequel des enfants vont recréer une société avec ses propres hiérarchies. Mais voilà, le trait est tellement appuyé de l’autre côté de la barrière que le scénario et particulièrement la mise en scène finissent par s’essouffler.


Et c’est notamment de la faute de cette direction d’acteurs quasi inexistante et de ficelles tellement grosses que l’on pourrait appeler ça des cordes que le film se perd et perd dans le même temps le spectateur. Car le metteur en scène ne s’embarrasse pas de détails, il fait tout exploser, les gamins commencent avec des arcs et des flèches et finissent avec des lance-roquettes. Ils creusent des trous près de la ville, pour faire des trappes et se cacher, sans que cela n’alerte personne, et des incohérences comme cela il y en a tout le long du film. Sans parler du fait que lorsqu’ils tirent les armes ne tiennent pas dans leurs mains, et les coups partent n’importe où, mais dans le plan suivant ils ont touché leur cible. Ce manque de précision dans la mise en scène est beaucoup trop grossier pour être considéré comme légitime et servant le propos quel qu’il soit.


« L’Aube rouge » trouvera son public et aura même le droit à un remake en 2012, mais force est de constaté que rien ne fonctionne totalement dans ce film, que ce soit la mise en scène ou le scénario qui reste bien trop léger pour nous toucher. Un film culte peut-être mais mal filmé et mal écrit, ça c’est également une certitude.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
« L’Aube Rouge » bénéficie d’un transfert de grande qualité dans lequel les couleurs sont parfaitement dosées, et permettent de mettre en valeur le travail de Ric Waite (Footlose) dans lequel la couleur mais aussi les nuances naturelles ont une importance capitale dans la mise en scène du film. Ici les couleurs sont soignées, et Le réalisateur qui joue constamment le contraste entre plans serrés et autre plus larges et lumières sobres et complexes dans les intérieurs. Les contrastes sont suffisamment présents pour pouvoir donner plus de profondeur à l’image, et le grain est très peu présent.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
La piste DTS-HD Master Audio 2.0 se révèle peut-être un peu légère pour que l’on puisse profiter pleinement de la musique enveloppante de Basil Poledouris (Sauvez Willy). Du coup nous sommes un peu frustrés de ne pas avoir un 5.1 qui puisse nous plonger littéralement au cœur de l’histoire et de son ambiance guerrière. Et même si les effets sonores sont assez bien dosés dans ce film, un 5.1 eut été quand même bien apprécié. Les dialogues ainsi que la musique sont, pour autant, bien équilibrés. 
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 60 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

« Une Jeunesse Résistante » Une analyse du film par Cédric Delelée de chez « Mad Movies ». Un grand fan du film et grand connaisseur de John Milius.


« L’Aube Rouge se lève » les comédiens et le réalisateur reviennent sur ce film marquant de leur carrière.


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« Entrainement à la 3ème guerre Mondiale », alors c’est une surprise, mais ce documentaire nous explique que les acteurs ont suivi une formation pour savoir utiliser des armes de manière à ce que ce soit crédible…. Voilà


« La troisième guerre mondiale s’empare des villes », est un documentaire sur le lieu de tournage et particulièrement Las Vegas Downtown qui a donné tout ce que le réalisateur cherchait comme atmosphère.