Grâce a un billet magique, Danny Madigan, un enfant de onze ans, peut vivre les aventures de son policier préferé, Slater, croisé des temps modernes. Ensemble ils affrontent force danger et triomphent toujours. Mais les choses se compliquent lorsque des personnes mal intentionnées s'emparent du billet magique et gagnent New York, ou le crime paie encore plus qu'au cinéma.
Nous sommes en 1993, Arnold Schwarzenegger est déjà une star et a explosé les compteurs avec « Conan le Barbare » en 1982 et surtout « Terminator » sous la direction de James Cameron et sa bataille d’avec Stallone semble définitivement avoir mis chaos son adversaire. Le meilleur étant encore à venir, notamment « True Lies » en 1994 et puis surtout « Terminator 2 » en 1996. Quant à John McTiernan il est auréolé de cartons qui ont commencé dès son deuxième film : « Predator » en 1987, puis « Piège de Cristal » l’année suivante. Le réalisateur s’offre une place de choix dans un style de cinéma dont Schwarzenegger, Stallone et Willis ensuite, seront les stars : Le film d’action.
Et après une première collaboration sur « Predator », les deux hommes se retrouvent enfin pour une nouvelle collaboration à laquelle l’acteur était déjà attaché depuis les prémices mais où Spielberg et Zemekis furent approchés avant Mc Tiernan. Le scénario n’est pas forcément original puisque 8 ans auparavant, le réalisateur Woody Allen avait écrit et réalisé « La Rose Pourpre du Caire », un scénario déjà inspiré d’une pièce de Pirandello. Mais cette fois-ci le quatuor Zak Penn (Free Guy), Adam Leff (Valentino : The Last Emperor), Shane Black (The Nice Guys) et David Arnott (Final Fantasy), signe un film d’action pur jus en forme d’autodérision. Sachant qu’à la base le scénario fut développé dans un premier temps par les deux premiers et réécrits par les deux suivants, à la demande du studio qui le trouvait trop violent. C’est aussi une première fois pour la Star du film qui y apparaît d’abord comme producteur exécutif, mais qui essuiera également son premier échec au Box-Office lors de sa sortie, puisque le film ne rapportera que 50 Millions aux Etats-Unis, alors qu’il avait coûté 85. Mais « Last Action Hero » se retrouva face à un mastodonte inarrêtable : « Jurassic Park ». Le temps faisant, le film trouvera une place particulière dans le cœur des fans.
Maintenant en ce qui concerne le film à proprement parlé, « Last Action Hero » est un film d’action qui se joue des codes et s’en amuse réellement, notamment en s’amusant à casser l’image du héros de ce type de film, qui donne des coups, en reçoit, mais ne semble jamais en souffrir. Lorsqu’il sort de l’écran, le personnage interprété par Schwarzenegger découvre que ls coups font mal et que la réalité du gamin qui l’accompagne n’est pas la même que la sienne. Et c’est cela qui rend le film attachant. Car nous n’allons pas nous mentir, « Last Action Hero » n’est pas forcément original, ce n’est pas un chef d’œuvre non plus, mais la manière dont le réalisateur le traite en usant jusqu’à la garde tous les codes du genre tout en les parodiant, rend le film divertissant et permet à la star de montrer une image différente de son jeu, souvent monolithique, qui, ici, devient un peu plus nuancé, sans toutefois hurler au génie.
Du coup « Last Action Hero » est un film, qui trouva sa place dans la filmographie de Schwarzenegger et de Mc Tiernan, qui offre de bons moments, laisse la part belle à la Star, et s’amuse des codes sans pour autant les renouveler.