Une créatrice de mode est soudain frappée par une mystérieuse maladie qui déconcerte ses médecins et contrarie son mari. Mais l’arrivée d’une nurse philippine, adepte à la médecine locale traditionnelle, révèle la terrifiante origine du mal qui la frappe.
Après avoir surpris les spectateurs et les critiques du monde entier avec « Vivarium » en 2020, le réalisateur Lorcan Finnegan portait de grandes espérances en lui, sur sa prochaine réalisation. C’était donc avec une certaine surprise que nous apprenions que « The Nocebo Effect » allait sortir directement en vidéo. Mais après visionnage, cela s’explique quelque peu. D’abord parce que le film ne tient pas beaucoup ses promesses d’un film d’angoisse haletant et prenant d’un bout à l’autre. Et cela à cause d’un scénario, écrit par Garret Shanley (Vivarium) qui déroule bien trop vite les clés de son intrigue. Alors même s’il tente de sauver les meubles en créant une seconde intrigue autour du personnage de la servante venue des Philippines, on comprend très vite que la maladie de la créatrice de mode ont un rapport directe avec cette femme que personne n’attendait vraiment et qui semble être dotée de pouvoirs chamaniques.
Alors vous pourriez me dire que la mise en scène peut arranger tout cela, mais non, pas vraiment, puisque le réalisateur a fait le choix d’éventer son intrigue tout en soignant certains plans qui viennent mettre une certaine pression sur le spectateur pour capter son attention. Seulement dés lors que la servante arrive, il est difficile de ne pas imaginer qu’elle n’ait pas un rapport avec ce mal qui agit sur la santé mentale de Christine. Alors pour sauver le bateau avant qu’il ne coule, Lorcan Finnegan, joue de la focale, et impose des effets dans ses plans pour qu’ils créent la surprise. Un chien particulièrement repoussant, des flash-backs ou encore des hallucinations inquiétantes.
Mais voilà, rien n’y fait. Nous pouvons simplement nous rabattre sur les qualités de jeu d’Eva Green (Les Trois Mousquetaires : D’Artagnan) décidemment toujours au top, même dans des productions plus hasardeuses. L’actrice porte le film et se laisse habiter par le personnage pour lui donner toute sa folie. Moins convaincante que dans la série « Penny Dreadfull », la comédienne conserve tout de même un très haut niveau de jeu. Même Mark Strong (Kick-Ass), pourtant dans la retenue parvient à tirer son épingle du jeu, de même que Chai Fonacier (The Human Surge) qui parvient à jouer sur les deux tableaux, à la fois rassurante et inquiétante.
En conclusion, « The Nocebo Effect » est un film qui manque de corps et se perd dans un scénario bien trop faible pour être efficace, la mise en scène tente ce qu’elle peut mais manque véritablement d’inspiration. Ne reste que les acteurs qui arrivent à tirer leur épingle du jeu.