Sans Peur et Sans Reproche

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
FR
Date de sortie
02/05/2023
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Jean-Claude Fleury
Scénaristes
Gérard Jugnot, Christian Bieglaski et Jean-Bernard Pouy
Compositeur
Yves de Bujadoux
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
94
Support
Critique de Emmanuel Galais

Le capitaine Bellabre, redoutable mais vieillissant chevalier du roi de France, est ridiculisé au cours d'un tournoi par un jeune inconnu, Pierre Terrail de Bayard. Les armées du roi de France doivent traverser l'Italie pour aller conquérir le royaume de Naples. Bellabre prend sous sa coupe le jeune homme, espérant se venger.


Après avoir été un roi de la comédie d’abord avec la troupe du Splendide et des succès comme « Les Bronzés » et sa suite en 1978 et 1979, ou encore « Le Père Noël est une ordure » en 1982, puis en solo avec des films comme « Pour Cent Briques t’as plus rien » d’Edouard Molinaro en 1982, Gérard Jugnot se lance dans la réalisation en 1984 avec « Pinot Simple Flic » et va commencer à façonner un personnage radicalement différent de ceux qu’il incarnait dans les films du Splendide, des rôles de loosers antipathique ou d’égocentriques faussement joviales. Avec Pinot c’est toujours un personnage maladroit, mais cette fois-ci, avec une humanité débordante et l’envie de toujours faire le bien en rapport avec ses valeurs. Un personnage que l’on retrouvera au fur et à mesure de sa carrière quelle qu’en soit sa peinture ou son époque. Le seul moment où il sortira de ce cadre se révélera un échec cuisant comme avec « Sans Peur et sans Reproche » en 1988, son troisième film en tant que réalisateur.


Et notamment, parce que le personnage autour duquel tourne le film, à savoir, le Capitaine Bellabre, incarné par le réalisateur lui-même. Mais voilà, cette fois-ci, le personnage interprété par Gérard Jugnot est un capitaine vieillissant et mauvais et l’humanité que l’on aime retrouver chez le réalisateur ne parviennent à trouver leurs places tout comme l’humour et les gags qui nous ont tant fait rire semblent ici bien mal annoncés et jamais en raccord avec l’attente du public. La scène e la joute par exemple est assez parlant, lorsque le Capitaine enfile son armure nous avons qu’il aura du mal à le faire, et lorsque le tournoi commence nous savons également que le personnage ne pourra gagner et chutera dans une position faite pour rire. Mais l’effet de surprise associé à celui de lassitude vont saper le travail de Gérard Jugnot.


C’est également ou peut-être, un défaut d’orgueil, car Gérad Jugnot voulait que sa nouvelle comédie soit, à la fois une possibilité pour lui de montrer qu’il savait tenir la direction d’un film nécessitant de grands décors et de la reconstitution et pour cela il voulait être au plus proche de la réalité, même dans les situations les plus absurdes, comme l’urine Portugaise, mais également par une certitude que son travail sur la comédie est suffisamment aiguisé pour pouvoir faire mouche. Seulement voilà, si la mise en scène est réussie et le scénario plutôt bien écrit, « Sans Peur et Sans Reproche » ne parvient jamais à trouver totalement sa voie et la direction d’acteur s’en ressent avec des comédiens qui se laissent aller en roue libre dans ce qu’ils savent faire mais pas plus.


Et du coup le film se retrouve sans cap, sans relief et se visionne comme un soufflet qui aurait raté sa cuisson. Jamais totalement drôle, jamais totalement réussi et des acteurs parfois irritants, à commencer par Gérard Jugnot dont les cris deviennent vite insupportables et dont le jeu n’a pas l’assurance de ces prestations suivantes qui sauront trouver la note juste pour nous toucher ou nous faire rire tout en nous émouvant. « Sans Peur et sans Reproche » est un premier faux pas, il en fallait un, dans une carrière qui brille par de subtile réalisation et des œuvres marquantes.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.85:1
Dans l’ensemble l’image est de bonne tenue avec des couleurs bien pesées et des contrastes qui donnent une véritable profondeur à l’ensemble. Le film jouant sur les différentes ambiances : Colorées en extérieures, et plus sombres en intérieur ou lorsque les choses ne vont pas forcément bien, la restauration parvient à redonner un certain éclat à l’image mais ne peut empêcher du goût un grain un peu trop présent.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Une piste DTS-HD Master Audio Mono un peu désarmante, nous aurions tout de même préféré que le film soit restauré et réparti en 5.1. D'autant que ce film fourmille d'effets sonores au cœur des batailles. Pourtant les voix ne sont pas trop en façade et permettent une vision agréable du film sans pour autant masquer le passage du temps, même si celui-là n’est pas non plus si éloigné.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 60 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

« Gérard Jugnot : Artisan-Réalisateur Partie 2 », le réalisateur revient sur sa carrière de réalisateur et particulièrement sur « Pinot Simple Flic » et nous livre sa vision, sans langue de bois du tournage et de ses aléas pour ensuite parler de la manière dont il fait ce travail.


« Images du tournage », un document datant de 1988, où l’on voit le réalisateur au travail avec son équipe.