L’Âge de glace 2
Ice age : the meltdown
Sortie:
05/04/2006
Pays:
USA
Genre:
Durée:
1h25 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

L’Âge de glace 2

par: Sebastien Keromen



Après le gel, le dégel (et pour le troisième, ce sera le regel ?). Les animaux préhistos et délirants de l’Âge de glace sont de retour, pour des aventures toujours aussi désopilantes. Et Scrat est bien sûr au rendez-vous !

L’Âge de glace 2
Titre original : Ice age : the meltdown
USA, 2006
Réalisateur
 : Carlos Saldanha
Avec les voix de : Ray Romano, John Leguizamo, Denis Leary, Queen Latifah, Seann William Scott en VO ; Gérard Lanvin, Elie Semoun, Vincent Cassel, Christophe Dechavanne en VF
Musique de : John Powell
Durée : 1h25

L’histoire
Après avoir fui la glaciation, Manny le mammouth, Sid le paresseux et Diego le tigre à dents de sabre vont devoir fuir le dégel qui menace d’inonder leur vallée. Y a plus de saison !


La critique


Faire la critique d’une suite est souvent à la fois facile et difficile. Facile parce que si la suite ressemble beaucoup au premier, il suffit de faire un copier-coller de ma première critique et de rajouter " 2 " et " encore " et " toujours " dans les phrases, et le tour est joué. Difficile parce que l’appréciation du film s’appuie bien sûr beaucoup sur l’appréciation du premier. Faudrait presque inventer une notation différentielle (tant de points en plus ou en moins par rapport au premier…). Pour l’Âge de glace 2, j’ai droit aux deux côtés de la critique, puisque le film ressemble comme deux glaçons au premier, mais que j’avais moyennement apprécié le premier, alors que plein de gens m’ont dit (et appuyé longuement leur propos) l’avoir adoré.


Alors allons-y, faisons la longue liste de ce qui n’a pas changé par rapport au premier.
C’est facile, on y retrouve à peu près tous les points forts et les points faibles. Côté points faibles, on a à nouveau droit à une histoire assez dégoulinante de leçons de vie pour tout-petits, de droit à la différence, de leçon de courage, tout ce qu’il faut pour agacer les grands. Heureusement cette histoire sera prétexte à plein de délires qu’on retrouvera dans les points positifs, mais vraiment on aimerait que le même délire parcoure l’histoire générale. Côté design, j’ai toujours autant de mal à m’habituer à la gueule des bestiaux. C’est pas la technique qui coince (les poils sont par exemple parfaits, pas la peine de travailler à une version 2.0 du logiciel qui génère les poils), c’est l’apparence des créatures, trop caricaturale et pas assez naturelle. Mais j’avais exactement le même ressenti sur le premier, à vous de voir ce que vous en pensiez. Entre autres à cause de cela, les personnages restent peu attachants, entre un mammouth trop mou, un tigre trop cliché et un paresseux trop moche. Les nouveaux protagonistes sont aussi trop caricaturaux pour s’y attacher. Avec l’histoire sans intérêt qui arrive à ces héros sans intérêt, on n’est pas trop scotché à l’écran. Restent les gags.


On arrive donc à ce qui nous a fait entrer dans la salle : rire un bon coup.
Et comme pour le premier, plus que pour le premier, même, on va bien rire. Passons sur les multiples séquences d’animaux qui se cassent la gueule ou se payent un mur (qui occupaient déjà pas mal d’espace dans le premier), les scénaristes n’avaient apparemment pas d’idées de gags pour tout le temps et nous servant pour combler un humour de clown qui me donne généralement envie de m’enfoncer un clou dans le gros orteil. Mais le reste du temps, on rit bien et fort. Même si beaucoup de gags sentent le déjà-vu, ils s’enchaînent avec rythme et font plaisir à voir. Et certains frisent le culte (la tribu de paresseux nains). Bon, je vous vois vous impatienter devant votre écran : et Scrat ? cet écureuil préhistorique plus malchanceux que le coyote de Bip-Bip, et plus obnubilé par ses glands que Grosminet par Titi ? Bien sûr, il est de retour. Et le studio s’est tout de même aperçu qu’il était la principale réussite de l’Âge de glace, et lui a donné un rôle plus important. Youpi, alors ? Oui, sauf que plus important, ça fait à peu près 12 minutes contre 6 dans le premier film. Et 12 minutes sur 1h25, ça fait pas tant que ça. Alors ce sont 12 minutes irrésistibles, heureusement pas toutes montrées dans les bandes-annonces (loin de là), mais juste 12 minutes. Je finirai donc ma critique exactement de la même façon que celle du premier film : ce qu’il faudrait, c’est un montage avec uniquement les scènes de Scrat, et là ce serait l’extase (et les longues contractions hystériques, et les crampes aux zygomatiques).

A voir : si vous avez aimé le premier, et pour Scrat
Le score presque objectif : 7/10 pour moi, et pour vous la note que vous mettriez au premier + 0,5 pour 5 minutes de Scrat en plus
Mon conseil perso (de -3 à +3) : +2, surtout si vous avez mieux aimé le premier que moi

Sébastien Keromen