Inside man - l’homme de l’intérieur
Inside man
Sortie:
12/04/2006
Pays:
USA
Genre:
Durée:
2h10 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Inside man - l’homme de l’intérieur

par: Sebastien Keromen



Un casse de luxe mettant face à face Denzel Washington et Clive Owen, avec Jodie Foster en trouble-fête de luxe, ça vous tente ? C’est Spike Lee qui invite…

Inside man – l’homme de l’intérieur
Titre original : Inside man
USA, 2006
Réalisateur
 : Spike Lee
Acteurs : Denzel Washington, Jodie Foster, Clive Owen, Willem Dafoe, Chiwetel Ejiofor, Christopher Plummer
Durée : 2h10

L’histoire
Dalton Russel nous raconte le casse parfait, le casse qu’il a effectué. Et il ne répétera pas deux fois. Ce matin-là, quatre personnes ferment derrière eux les portes de la banque, et prennent en otage employés et clients…


La critique


Un film de " braquage parfait " (avec sans doute l’idée qui tue), mené par Clive Owen, combattu par Denzel Washington, et perturbé par Jodie Foster : qui ne signerait pas tout de suite pour aller voir le film ? Quand en plus c’est Spike Lee aux commandes, on n’imagine pas que ça puisse être raté. Et on a raison. D’un autre côté, des films avec cambriolage incroyable, on en a quand même déjà vu un paquet (Ocean’s eleven, récemment, par exemple), et il faut tout de même que Spike Lee ait trouvé quelque chose de nouveau pour nous surprendre. Et bien pas totalement. En fait, pour faire rapide, Inside man est un bon film de braquage, bien fait, mais qui ne justifie pas de faire une nouvelle fois le déplacement si on n’est pas inconditionnel.
Ne dramatisons pas, le film est au niveau où on l’attendait, et les acteurs se régalent dans des rôles sur mesure. Mais c’est vrai qu’on se retrouve en terrain plus que connu : le petit génie qui fait le casse, et qui bien sûr a un but et des moyens cachés, face au flic plus malin que les autres, qui ne se laissera pas mener en bateau (ou juste un peu). On ajoutera tout de même en plus de l’habitude le rôle de Jodie Foster, représentante d’intérêts privés et d’influences politiques qui change un peu, mais juste un peu, la donne. Le problème, c’est qu’à partir de là, le scénario avance un peu trop doucement (quasiment pas pendant la première heure), et les idées et surprises ressemblent un peu à des pétards mouillés, ou ne semblent pas très claires car pas très bien exposées, ou ne justifient pas l’attente qu’on avait mise en elles. Au moment de la surprise finale, vous ne vous lâcherez pas " Whaoo " ou " La vache " ou " J’y crois pas ", mais sans doute un " ah, tiens " un peu faible.


Si le scénario reste au minimum syndical, la réalisation est brillante.
Spike Lee s’intéresse tout autant aux scènes qu’aux personnages, et brouille un peu les cartes en incluant dans le récit quelques scènes qui s’inscriront plus tard dans la chronologie. Pas révolutionnaire mais obligeant un peu le spectateur à réfléchir pour mettre les pièces en place dans son esprit. On a droit à quelques touches bien vues de social de notre temps et de discrimination raciale, parce que quand même c’est Spike Lee. Complétez avec un bon choix musical (avec une étonnante musique indienne (des Indes) pour ouvrir et conclure le film). On peut juste regretter un épilogue qui m’a semblé totalement inutile, 10 minutes de trop. Au final, pour les amateurs du genre, s’ils ne s’attendent pas à un film qui révolutionne le genre ou à un retournement final incroyable, un film à voir.

A voir : si vous aimez le genre
Le score presque objectif : 7/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : +1, avec une meilleure idée pour le scénario ça aurait pu être incontournable

Sébastien Keromen