Stay
Sortie:
26/07/2006
Pays:
Etats-Unis
Genre:
Durée:
1h40 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Stay

par: Arnaud Weil-Lancry



Quand le réalisateur de à l’Ombre de la haine, Marc Forster, annonce son dernier film, la foule est en liesse, le spectateur trépigne. Mais quand le film en question, Stay, transpire le ratage et le je-m’en-foutisme, l’incompréhension domine…

L’histoire
Un patient dépressif annonce à son nouveau psychiatre qu’il a la ferme intention de se suicider au bout de trois jours. Le médecin va alors l’entraîner dans un délire cauchemardesque entre la vie et la mort…

La critique

Entre un réalisateur académique et une affiche française trompeuse, le spectateur ne sait plus à quel saint se vouer. Et quand Ewan McGregor et Naomi Watts débarquent dans ce thriller fantastique, c’est le vide complet, l’apothéose du plat, le vide incarné. Car du vide, Stay en brasse. Un maximum, malgré la présence de Ryan Gosling (fabuleux Danny Balint). Errant entre le polar et le film fantastique onirique, le dernier film de Marc Forster tient plus du 6ème Sens que de Mindhunters : en ce sens, l’affiche américaine était bien plus révélatrice quand à la nature réelle du film. Ce film planant et décalé narre une histoire finalement banale dont les tenants et les aboutissants sont découverts au bout d’une demie heure, et ce, malgré une léthargie profonde qui risque d’assaillir le plus tenace des cinémaniaques.
D’exemplaire, Stay n’a que sa réalisation technique, nous martelant les yeux d’images léchées, d’effets pyrotechniques de débutant et d’un visuel tape à l’œil comme on en a peu vu. Ce petit film poussif et prétentieux au possible se laisse regarder avec une difficulté rare et ses acteurs principaux, pourtant rôdés aux exercices d’interprétation, n’allègent en rien ce qui n’est finalement rien d’autre qu’un exercice de style d’une centaine de minutes. Le dénouement tant attendu (sic) nous plonge dans un agacement sidérant avec pour seule envie d’aller castagner le guichetier pour lui demander si on ne se fout pas de notre gueule. Le pauvre bougre répond avec douleur qu’il n’y est pour rien. On était au courant. N’empêche que ça fait du bien quand même…

Le score presque objectif : 5/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : -2, aucun intérêt pour ce ramassis réchauffé qui empeste la vache à lait
Site officiel: Stay