Le Western trash selon Leone
Dans son freakshow délicieux, Rob Zombie parvient à créer une atmosphère unique par une réalisation sans faille. Tout est buriné, brûlé, roussi, crade et dégueulasse renvoyant à certains polars urbains tels que
U-Turn, mais surtout aux Western façon Leone où les frontières entre les genres sont détruites et les limites du Bien et du Mal dissoutes. Tout dans
The Devil’s Rejects rappelle l’enfant sacré du désert mais à la sauce Rob Zombie : tout est violence et carnage dans le cœur de ces anti-héros violents finalement pas si terribles. Sûr ? Pourtant ils assassinent à tour de bras, non ? Et pourtant… entre leur saleté inhumaine et leur cœur desséché, brille le corps de Baby (Sheri Moon), démone divine capable de vous émasculer pendant un orgasme. Car finalement, leurs exactions reflètent une dérangeante envie de détente, de fun et de jouissance normalisée assez éloignée de la démence gore de
La Maison des 1000 morts…. Ses anti-héros, Rob Zombie les adore, les idolâtre en les mettant en scène avec toujours plus de faste jusqu’à un explosif final tragico-romantique. A les humaniser sans cesse, l’ancien rocker les rend progressivement attachants et conduit son spectateur à les aimer. Pour cela, on a envie de haïr Rob Zombie. A mort.
Le score presque objectif : 8/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : +3, ne pas rater le ballet démoniaque de Rob Zombie !
S
ite officiel:
The Devil’s Rejects