La Science des rêves
The Science of sleep
Sortie:
16/08/2006
Pays:
France, UK
Genre:
Durée:
1h45 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

La Science des rêves

par: Sebastien Keromen



Si vous aimez les univers bizarres et imaginatifs, vous ne pouvez qu’être déjà fan de Michel Gondry. Pour son premier film écrit par lui-même, vous allez être gâté…

La Science des rêves
Titre original : The Science of sleep
France, Royaume-Uni, 2006
Réalisateur
 : Michel Gondry
Acteurs : Gael Garcia Bernal, Charlotte Gainsbourg, Alain Chabat, Emma de Caunes, Miou-Miou
Durée : 1h45

L’histoire
Stéphane monte à Paris pour travailler dans une entreprise de publipostage de calendriers. Il trompe son ennui dans ses rêves, jusqu’à ce qu’une jolie Stéphanie emménage à côté de chez lui


La critique


Je ne sais pas si Michel Gondry a jamais réalisé quelque chose de normal (voir un interview exclusif dans le DVD-magazine DesignFlux n°3, mais c’est pas avec la Science des rêves qu’il va commencer. Si vous trouviez que Eternal sunshine of a spotless mind (son film précédent) était bizarre, vous n’avez encore rien vu. La Science des rêves est bourrée de scènes oniriques, originales, tordues, absurdes, courbes, inattendues, incroyables, inventives, subjectives, désopilantes… Je pourrai aligner les qualificatifs pendant encore 4 lignes, et ils seraient tous mérités. Tout ceci est mis brillamment en images avec des trucages à l’ancienne (souvent image par image), avec une réelle maestria. Si vous recherchez un imaginaire riche qui rend chaque scène inédite et incroyable, le film est fait pour vous.

Si vous espérez aussi un film complet avec de l’intérêt dedans, vous allez être moins gâté. Car si chaque scène est époustouflante (ou en tout cas un grand nombre), elles ont bien du mal à faire avancer le film, qui n’a d’autre ambition que de raconter une histoire d’amour qui se bouclerait en 20 minutes de pellicules si chaque amoureux n’était pas super compliqué et ne faisait pas à chaque occasion exactement ce qu’il ne fallait pas faire. Je caricature un peu, mais quand enfin le héros va retrouver l’héroïne dans un café, et qu’il décide soudainement (et à tort) qu’en fait elle n’est pas venue, et fait demi-tour sans vérifier, on a vraiment envie de filer des baffes au scénariste.


Pas vraiment convaincu par l’ensemble, donc.
Trop intellectuel et réfléchi, pas assez ressenti ou spontané. D’un autre côté, je n’avais pas non plus accroché à Eternal sunshine…, qui ne m’avait ni touché ni ému, alors que plein de gens si, donc vous pouvez avoir envie de vous faire votre propre idée, je ne vous en voudrais pas. Vous profiterez tout de même de scènes jamais vues, d’un Alain Chabat déchaîné, d’une Emma de Caunes trop rare au cinéma, et d’un monde en carton ondulé. A moins que vous ne soyez allergique aux bonnets péruviens, parce que là c’est la rupture d’anévrisme à coup sûr.

A voir : pour l’imagination de ses scènes
Le score presque objectif : 6,5/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : +1, pour les images mais pas pour le film

Sébastien Keromen