Taxidermie, ou quand la folie survient de Hongrie…
L’histoire
Trois vies, trois hommes, le grand-père, le père, et le fils…
La critique
Taxidermie ne ressemble à aucun autre. Tantôt gore, tantôt malsain, mais surtout underground et trash au possible,
Taxidermie est un film complètement barré qui ronge son spectateur du début à la fin. Sur la base d’un individu dérangé et obsédé sexuel, Györgi Palfi narre la vie de trois hommes, grand-père, père et fils, chacun traversé par son anormalité et par des besoins distincts. Le premier, par ses pulsions sexuelles morbides et incessantes, le second par un besoin affolant de reconnaissance et le troisième, au physique le plus fou, par un besoin de normalité…
A travers trois générations dominées par le bizarre et la folie, on assiste pendant quatre vingt dix minutes à ce qu’on pourrait finalement qualifier d’avancée vers une forme d’humanité tant recherchée. Dans cette quête, György Palfi ne lésine jamais sur les moyens les plus infects et sur les images les plus dégoûtantes entre pédophilie, perversion et écoeurement pur. Cette accumulation du nauséabond conduit en permanence le spectateur à se questionner sur l’orientation désirée du cinéaste qui, à travers
Taxidermie, a adapté deux nouvelles du hongrois Lajos Parti Nagy,
Hullamzo Ballaton et
Fagyott Kutya Laba. Finalement, son œuvre peu recommandable flirte plutôt bien avec son souhait de créer un film instinctif sur la perfection et l’imperfection de l’Homme. Mais si l’évolution de ces trois hommes se solde dans l’absurde et la folie, elle ne laissera personne indifférent.
Verdict: 6/10Taxidermie est trop décalé pour plaire à tout le monde, néanmoins, son étrange ton mélancolique et égaré vaut le détour… A réserver aux amateurs de films underground…
Site officiel:
Taxidermie