Le Maître d’armes
Huo Yuan Jia (Fearless)
Sortie:
06/09/2006
Pays:
Hong Kong
Genre:
Durée:
1h45 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Le Maître d’armes

par: Sebastien Keromen



Ronny Yu met en scène Jet Li. Ça pourrait être un film américain. Mais c’est un film de Hong Kong, quasiment un comme on les faisait avant. Vous laissez-vous tenter ?

Le Maître d’armes
Titre original : Huo Yuan Jia (Fearless)
Hong Kong, 2006
Réalisateur
 : Ronny Yu
Acteurs : Jet Li
Durée : 1h45

L’histoire
Huo Yuanjia, du clan des Huo, a grandi avec l’obsession de devenir le champion de la région. Son kung-fu aidant, il défait l’un après l’autres ses concurrents. Mais est-ce vraiment ce que le kung-fu enseigne ? L’avenir ne va-t-il pas lui faire toucher du doigt la déchéance puis la vraie grandeur ?


La critique


Après un paquet de films américains et européens allant du désastreux au juste honteux, Jet Li retourne enfin tourner à Hong Kong. Et si le Maître d’armes n’est pas parfait, il est tout de même d’un autre calibre que ses films occidentaux. Même si la grande époque des films de Hong Kong est révolue, leurs thèmes ont persisté et le Maître d’armes récupère deux des thèmes les plus importants dans ce cinéma : l’ingérence occidentale (et l’opposition chinoise à cette domination) d’un côté, la quête de la rédemption de l’autre. Le scénario arrive à mêler les deux thèmes sans forcer, en les faisant se succéder. Et si l’interprétation n’offre pas de grande prestation (à part l’ami lettré de Jet Li, parfait de retenue), le film reste émouvant grâce à son histoire et à ses personnages.
Car, même si je sais que vous êtes d’abord venu voir de la baston, on y arrive, le film a une histoire qui se tient pas mal du tout, avec notamment un final qui évite tous les clichés du genre (plutôt que d’affronter le grand méchant qui va faire plein de coups de pute, Jet Li affronte un maître presque aussi sage et moral que lui) pour pas mal de force et d’émotion. La fin reste la partie la plus forte, mais l’ensemble de l’histoire ne démérite pas, ayant de plus l’ampleur habituelle des films de Hong Kong, de la jeunesse du héros jusqu’à son apogée.


Ah, vous êtes toujours là ? Pour la baston ?
Bien, allons-y sur les scènes de combat. Si leur mise en scène est résolument moderne (gros plans et ralentis/accélérés) et qu’on peut regretter les grands plans larges des films de la Shaw, les combats ne vous décevront pas. Sans envahir le film, ils sont assez nombreux, assez variés (diverses armes sont utilisées), assez originaux, bref, du bon boulot sans être inoubliables. En résumé, le Maître d’armes peut constituer un bon premier contact avec le cinéma de Hong Kong, ou un bon moment pour les amateurs, ou juste un bon film d’action avec un supplément d’âme pour les bourrins. Pas mal du tout, même s’il ne restera pas dans les mémoires.

A voir : pour un film de Hong Kong plus qu’honnête
Le score presque objectif : 7,5/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : +2, laissez-vous tenter

Sébastien Keromen