L’Incroyable destin de Harold Crick
Stranger than fiction
Sortie:
10/01/2007
Pays:
USA
Genre:
Durée:
1h45 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

L’Incroyable destin de Harold Crick

par: Sebastien Keromen



Un homme entend une voix narrer ce qu’il fait, et s’aperçoit qu’il est le personnage du roman qu’une écrivain est en train d’écrire… Un point de départ original pour un film qui peine un peu à l’être

L’Incroyable destin de Harold Crick
Titre original : Stranger than fiction
2006, USA
Réalisateur
 : Marc Forster
Acteurs : Will Ferrell, Emma Thompson, Maggie Gyllenhaal, Dustin Hoffman, Queen Latifah, Linda Hunt, Tom Hulce
Durée : 1h45

L’histoire
Harold Crick travaille au FISC, et mène une vie très réglée et vide. Un matin, il entend une voix narrer ses actions. Cette voix la suit tout au long de la journée, et finit par annoncer sa mort imminente. Il lui reste à trouver qui est la voix pour changer son destin.


La critique


Ça n’est jamais facile de tirer parti d’une idée originale. Et ce film en est une preuve de plus. Quand l’idée de base ne suffit pas à occuper tout l’espace, il y a deux possibilités : l’étendre et la répéter tout au long du film (comme dans S1m0ne, par exemple), ou ajouter autre chose pour tenir la durée, comme ici. Dans Harold Crick, vous trouverez d’abord un début qui fait plaisir, basé sur ce principe du personnage qui entend soudainement une voix narrer ses actions et annoncer sa mort, avec sa quête d’explication (ou tout au moins de savoir si le livre dont il est le héros est une comédie ou une tragédie). Puis d’un seul coup tout ça s’interrompt pour une gentille love-story, avec coupure de la voix de la narratrice pendant presque une demi-heure. Puis tout reprend pour finir malheureusement sans surprise. On appréciera tout de même au plus haut point que le film ne tente pas d’expliquer le mystère de ce lien entre la narratrice et le héros, pas de prétexte psychologique ou fantastique à la noix, juste de l’inexplicable non questionné.


Serait-ce à dire qu’on se retrouve un peu avec deux demi-films ? Oui.
Chacun d’entre eux étant plutôt réussi, d’ailleurs, mais laissant un petit goût de trop peu car trop court. Et c’est bien dommage parce que tout le monde là-dedans est bien. Will Ferrer, loin de ses grimaces habituelles, arrive à composer un personnage terne mais tout de même attendrissant et attachant, nous donnant envie que son amourette avec l’adorable (et talentueuse) Maggie Gyllenhaal réussisse. Emma Thompson en écrivain psychosée nous régale une nouvelle fois d’une grande interprétation, et Dustin Hoffman et Queen Latifah ne dépareillent pas. Non, vraiment dommage que le film manque à trouver un peu d’unité, et, malgré la présence de deux histoires, semble encore un peu vide et soufre d’un rythme mollasson. La mise en scène se donne pourtant du mal, notamment pour mettre en évidence le côté un peu autiste du héros (et ses 76 coups de brosse à dent, 38 latéralement et 38 dans le sens de la hauteur, sur chacune de ses 32 dents). Tout à fait recommandable, mais loin du film mémorable qu’il aurait pu être.

A voir : par curiosité
Le score presque objectif : 7/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : +1, pas si mal

Sébastien Keromen