Ghost Rider
Sortie:
21/02/2007
Pays:
Etats-Unis
Genre:
Durée:
1h50 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Ghost Rider

par: Arnaud Weil-Lancry

Un super-héros peu connu, un acteur irrégulier, un réalisateur conspué par tous… Tout pour faire de Ghost Rider le nanard de l’année… Verdict du dernier film de Mark Steven Johnson.

L’histoire
Johnny Blaze vend son âme au diable pour sauver son père d’un cancer. Quelques années plus tard, il devient le Rider, une âme damnée au service de Satan.

Par où commencer… ?
C’est un peu le problème… Détesté par ceux qui ont vu en lui le meurtrier de Daredevil, adoré par d’autres pour la géniale director’s cut du héros aveugle de Hell’s Kitchen, Mark Steven Johnson ne fait pas vraiment l’unanimité. L’annonce de son arrivée sur le projet de Ghost Rider en fit frémir plus d’un, d’autant plus que le rôle principal était attribué à Nicolas Cage, acteur affublé d’une manie de tics insoutenables. A ce contexte délicat, on rajoutera la grande complexité de retranscrire les aventures d’un héros enflammé au corps de squelette, d’où une double difficulté : apporter une crédibilité à un personnage ridicule au premier abord et donner un minimum de consistance à un film dont le héros est dissimulé sous les effets spéciaux.


Autant l’avouer tout net, je suis un très grand fan de Daredevil tel qu’il a été adapté au cinéma (avec une préférence pour la director’s cut). C’est pour cette raison, que je ne pus m’empêcher d’accorder une chance au réalisateur américain. Et finalement, son Ghost Rider, étrange mélange de Daredevil, Elektra et Blade, tient plutôt la route. Le dernier long métrage made in Marvel bénéficie d’une belle tenue générale et d’une agréable cohérence visuelle, lui conférant automatiquement une personnalité propre à la façon d’un Daredevil. Cette pseudo réussite revient inévitablement à Nicolas Cage, tout autant critiqué que Ben Affleck à l‘époque. L‘acteur de Volte Face nous gratifie d’une composition bien plus modérée qu’à son habitude et paraît très inspiré par le personnage créé par Gary Friedrich et Mike Ploong en 1972. Son Ghost Rider est somme toute assez surprenant et le spectacle est garanti pendant plus d’une heure quarante cinq : les séquences d’actions se succèdent sans temps mort et l’intrigue est développée tout juste de ce qu’il faut. Mais là où le bât blesse, c’est que de la même manière que pour Daredevil ou Elektra, les personnages secondaires sont complètement passés à la trappe : Eva Mendès est transparente, Wes Bentley en fait dix fois trop, Peter Fonda est risible, Sam Elliot sauve tout juste les meubles… Bref, heureusement que Nicolas Cage est là…

Et les petites erreurs de goût se multiplient… : un visuel fabuleux pour le Ghost Rider doublé d’un final trop rapidement expédié, une ambiance presque géniale couplée avec un gros déficit en matière de super-héroïsme (un super-héros qui utilise peu ses pouvoirs à la manière de X-men, premier du nom). Enfin, une thématique extrêmement riche, délicieux mélange entre Constantine, Blade et the Prophecy, bousillée par des supers vilains inexistants. Enfin, un final complètement pompé sur Blade… Mais malgré toutes ces critiques, Ghost Rider n’est pas raté, son atmosphère particulière le dote d’une aura séduisante, et son acteur principal met vraiment le paquet. Mais malheureusement, ce second film de Mark Steven Johnson subira le même sort que Daredevil : méprisé par la majorité, apprécié par un petit nombre… Quel dommage !

Verdict : 6,5/10
Bien que très inégal, Ghost Rider n’est pas le navet dénoncé sur le net. Le dernier film de Mark Steven Johnson se laisse regarder avec un certain plaisir mais manque cruellement de bien trop de choses pour être inoubliable. Regrettable.
Site officiel: Ghost Rider