Sunshine
Sortie:
11/04/2007
Pays:
Angleterre
Genre:
Durée:
1h40 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Sunshine

par: Arnaud Weil-Lancry



Et si le Soleil mourrait ? C’est une hypothèse tendance très fin du monde que propose Danny Boyle avec Sunshine. La réponse dans cette critique...

L’histoire
En 2057, le soleil se meurt. Le vaisseau spatial Icarus II est envoyé avec un équipage de 7 personnes afin de placer une charge nucléaire au coeur du soleil…

La critique

Danny Boyle continue son petit bonhomme de chemin complètement atypique sans étiquette précise et sans genre de prédilection dédié. Après 28 jours plus tard et Millions qui avait laissé ses admirateurs sur leur faim, le réalisateur de Transpotting s’oriente aujourd’hui dans la science-fiction. Un choix bien discutable en regard d’un background cinématographique bien chargé… En 2057, le Soleil est en train de mourir. Une petite escouade est envoyée aux environs du Soleil afin de relancer son activité. Le scénario est un peu léger, les situations un rien conventionnelles et la trame connue par avance. Aliens, Solaris et consorts sont déjà passés par-là et Danny Boyle, en aficionados qui se respecte, fait honneur à ses aînés. Le déjà-vu n’annihile en rien les qualités de Sunshine et ce film décalé aux allures de délire mystique mâtiné de science-fiction ne manque pas de charme.

Bien des œuvres sont déjà passées par-là… Toute la projection de Sunshine emprunte allègrement à Solaris par ses qualités ésotériques et à Event Horizon par son spectre gothico-horrifique. Le goût du réalisateur anglais pour le fantastique et une certaine conception du trash n’est pas nouveau et les images de Sunshine s’en ressentent complètement. Le film baigne dans une étrange atmosphère décalée et planante proche de celle de The Fountain, auquel on aurait fait une injection de Aliens. Avec de telles données, le dernier film de Danny Boyle ressemble à tout et à rien et parvient néanmoins à complètement capter l’attention de son auditoire : Sunshine est surprenant et amène le spectateur sur des terrains aussi variés que le sens de la vie, la survie, le sacrifice, ou simplement l’aventure. On peut toutefois lui reprocher d’être un rien pompeux et prétentieux par l’accumulation de termes scientifiques fastidieux qui ne font que perturber le spectateur inutilement. Ces quelques défauts sont heureusement relevés par la qualité du casting, puisé aux quatre coins de la planète : Cillian Murphy, Michelle Yeoh. Le scénario n’est pas en reste puisqu’il est signé Alex Garland, déjà à l’œuvre sur La Plage et 28 jours plus tard.

Sunshine est donc une œuvre à visionner, même si l’on regrettera fortement le manque d’originalité qui surplombe le tout…

Verdict : 7/10
Un film intéressant, ce Sunshine. Pas forcément original, pas forcément innovant, mais un spectacle étrange à la limite de l’ésotérique et du film fantastique. Une oeuvre qui vaut clairement le détour…
Site : Sunshine