J'veux pas que tu t'en ailles
Sortie:
25/04/2007
Pays:
France
Genre:
Durée:
1h 35 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

J'veux pas que tu t'en ailles

par: Olivier Sandoval



Trois ans après "J'me sens pas belle", Bernard Jeanjean propose une comédie autour du triangle amoureux classique. Mais "J'veux pas que tu t'en ailles" frôle de très près l'ennui total.


L'histoire
Triangle amoureux classique : la femme (Judith Godrèche), le mari (Richard Berry), l'amant (Julien Boisselier). Originalité : le mari est psy, l'amant son patient.

La critique
Comment peut-on encore sortir des mauvais films comme celui-ci ? C'est sûr, le scénario peut donner envie. A priori. Car on est dans l'ultra-classique. Mais bon, avec des comédiens dans le ton, des dialogues savoureux, des mises en situations comiques, une réalisation rythmée...ça peut donner quelque chose, ça doit même !
Mais non. Voilà 1h 30 de film réussissant l'exploit d'atteindre un degré d'ennui de 8 (sur une échelle qui en compte 10). Et dès les premiers plans on est averti : la réalisation est d'un vide abyssal. Champs / contre-champs mal cadrés (c'est quand même le B.A.-BA !) s'enchaînent sans coup férir. Les dialogues tombent à plat dans la bouche d'acteurs visiblement pas à leur meilleur niveau... Les bons mots ? On les cherche, navré d'assister au triste spectacle d'un film qui hésite entre comédie (on aura choisit pour lui vu le faible nombre de mouvements de lèvres qu'il déclenche chez le spectateur) et romance gnangnan convenue.



Chez le psy...

Bizarrement, les scènes toutes faites (mari + femme, mari + amant, amant + femme...) s'additionnent sans liant, oubliant tous les évènènements extérieurs, comme dans une bulle (des personnages secondaires ? c'est quoi ça ?). Ca pourrait fonctionner si le résultat changeait un peu d'un téléfilm basique. Mais ici, les quiproquo ne font même pas sourire, tout est lourd, dit et redit, rien n'est suggéré, tout manque de finesse par la faute d'une mise en scène incroyablement pataude (même pas sobre, c'est tellement mal filmé...). On voit la différence qu'aurait pu faire un réalisateur comme Emmanuel Mouret pour rendre le film un peu plus attrayant.  Berry / Boisselier ça devrait donner quelque chose à l'écran quand même... Et bien non, zéro, le texte vampirise le film par son académisme, des dialogues qu'on entend que dans les séries télé et mal dits à l'écran (forcément, quand c'est mal écrit, difficile de bien le jouer). Engoncés par toutes ces faiblesses, les comédiens ne peuvent pas sortir le film de l'ornière. J'veux pas que tu t'en ailles, ça doit être un message adressé au spectateur en fait.


A voir : les yeux et oreilles fermés
Le score presque objectif : 5/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : -3, allez voir autre chose