Tehilim
Sortie:
30/05/2007
Pays:
Isra / Fr
Genre:
Durée:
1h36 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Tehilim

par: Arnaud Weil-Lancry

Coup de griffe express pour le dernier film de Raphaël Nadjari, Tehilim.

L’histoire
La vie d’une petite famille israélienne bascule le jour où le père disparaît sans laisser la moindre trace. Les enfants et leur mère tentent de reprendre leur vie…

La critique

Fabuleux sur Avanim en 2006, Raphaël Nadjari livre en 2007 Tehilim, un film dont l’histoire vire à l’absurdité la plus complète. Tout commence un lendemain de Chabat, lorsque le père d’une petite famille disparaît suite à un accident, sans laisser la moindre de trace. A partir de ce moment, le réalisateur de Appartement # 5C tente de donner à son film la trame d’un drame psychologique dans lequel se côtoient obligations familiales, deuil, et poids des traditions. Malheureusement, pour une raison qui échappe complètement au spectateur (et probablement au réalisateur), aucun des thèmes n’est abordé avec intérêt. Tehilim se contente d’être une succession de gros plans d’une famille décomposée livrée à elle-même, tentant de retrouver un semblant d’existence après la disparition de son pilier, le père.

Tout ce qui faisait la magnifique puissance d’Avanim a disparu : la connivence avec les personnages principaux, l’omniprésence des traditions immémoriales, et surtout l’empathie indispensable à une telle histoire, que l’on soit de confession israélite ou non. Les nouveaux personnages de Raphaël Nadjari, Menachem et David ne sont que des pantins désarticulés desquels ne se dégage pas la moindre force émotionnelle. A empathie impossible, réalisation poussive, ennuyeuse et quasi flegmatique, à l’image des errances de Menachem autour de la voiture désormais vide de son père. Le travail de deuil et de poursuite de la vie est là, mais on ne peut que l'esquisser faiblement, la caméra du réalisateur marseillais ne parvenant à aucun moment à le suggérer plus fermement. Il n’y a que le grand-père fanatique qui tire son épingle du jeu, dont l’interprétation toute en finesse et en extrémisme religieux contraste avec la fadeur du reste du long-métrage. Mais finalement, son personnage ne révèle pas la moindre surprise.
Bien que court, le film est trop long, mal construit et sans intérêt. Le verdict, lui, est sans appel.
 
Verdict : 4/10

On en a pas parlé, on en parle pas plus ici, on en reparlera (très) probablement plus…