Quatre années après le film de Danny Boyle,
28 semaines plus tard débarque là où personne ne l’attentait. Alors, coup de bol ou coup de pub ?
L’histoire
Il y a six mois, un terrible virus a décimé l’Angleterre. Les forces américaines présentes sur le territoire ayant décrété que le virus avait progressivement disparu, tentent de reconstruire le pays.
Don, qui n’a pas réussi à sauver sa femme du terrible danger qui la menaçait, parvient à retrouver ses enfants, Andy et Tammy. Mais la culpabilité le ronge…
La critique
28, la Saga…
Un peu n’importe comment,
28 semaines plus tard débarque sur les écrans… Véritable suite du très réussi
28 jours plus tard ? Séquelle opportuniste ? Film purement mercantile cherchant désagréablement à surfer sur la vague horrifique actuelle …? Un peu de tout cela certes, mais surtout une indéniable réussite dans un genre très encombré où les ratages sont aussi nombreux que les succès. Et étrangement,
28 semaines plus tard tient amplement la comparaison avec son prédécesseur, mais aussi avec
l’Armée des morts ou même avec
Land of the dead. Pourtant négligé par une actualité cinématographique qui fait la part belle aux film français et aux
Vengeance dans la peau,
28 semaines plus tard entre dans la cour des films de zombies par la grande porte, voire la très grande porte…
Encore un…
Oui… Encore un réalisateur complètement étranger au genre qui parvient à accoucher d’un film splendide sans aucune difficulté apparente. Car splendide,
28 jours plus tard l’est… Imaginez un peu le tableau : des réfugiés ayant parvenu à réchapper au virus qui se retrouvent dans une zone retranchée sous contrôle américain. L’influence des films de Romero est prégnante dans bien des plans, mais Juan Carlos Fresnadillo jouit d’un style remarquable déjà mis en évidence lors de son précédent film,
Intacto. La dimension formelle de son dernier film est splendidement maîtrisée que ce soit sur le plan du visuel pur (montage, photo) ou sur un plan scénaristique. Et oui,
28 semaines plus tard bénéficie d’un scénario excellent même si ce dernier se voit ponctuellement contrarié par les poncifs habituels au genre (stéréotypes des personnages principaux…) et par une réalisation technique un peu fatigante. Cela ne l’empêche pas d’être particulièrement accrocheur et de littéralement scotcher le spectateur à son siège pendant une durée pourtant relativement courte. C’est compter sans le talent des acteurs en présence : Robert Carlyle, Rose Byrne, Jeremy Renner et Catherine McCormack… qui apportent tout ce qu’il faut d’émotion dans ce film gorissime.
Mais
28 semaines plus tard n’est pas le film de zombies parfait, en particulier à cause d’un montage à la fois soigné et épileptique qui fera passer les pires séquences d’action de
Blade Trinity pour une partie de pétanque entre potes. Malgré cela, Juan Carlos Fresnadillo parvient toujours à retranscrire avec justesse l’incroyable émotion qui transpire de son œuvre. Une émotion forte, puissante, qui rappelle à chaque minute à quel point l’être humain est fragile et vulnérable, en particulier face à ses proches et à ceux qu’il aime.
Verdict : 8/10Pas grand-chose à redire dans ce film d’horreur maîtrisé de bout en bout.
Site officiel :
28 semaines plus tard
