La Vengeance dans la peau
The Bourne Ultimatum
Sortie:
12/09/2007
Pays:
Etats-Unis
Genre:
Durée:
1h56 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

La Vengeance dans la peau

par: Arnaud Weil-Lancry



Dernier opus de la trilogie créée par Robert Ludlum, La Vengeance dans la peau, ne pouvait pas décevoir. Pari tenu pour Paul Greengrass, qui clôture en beauté la meilleure série de films d’action de ces dernières années…

L’histoire
Après les épisodes tragiques de Moscou, Jason Bourne apprend qu’il est lié au programme Blackbriar, un programme de la CIA visant à créer une génération de tueurs supérieurement entraînés…
 

La critique

L’humain assassin…

Daniel Craig, Matt Damon, et dans une moindre mesure, Leonardo Di Caprio… Tous ces acteurs ont en commun d’être les symboles d’une nouvelle catégorie de héros. Des héros humains, vulnérables, des personnages principaux qui souffrent et pleurent, bref, des action men dorénavant dotés de sentiments. On est désormais bien éloignés des stéréotypes des décennies passées, ou bien increvables et débiles (Steven Seagal, Vin Diesel), ou bien inodores et incolores (Timothy Dalton, Pierce Brosnan). En 2002 avec La Mémoire dans la peau, le pari était pourtant bien loin d’être gagné. En effet, qui, à cette époque, aurait parié sur un Matt Damon avec sa gueule d’ange et son sourire en coin ? Personne, pas même un Jerry Bruckheimer, parmi les producteurs les plus inspirés, mais surtout, les plus prolifiques du gotta hollywoodien. Les résultats furent pourtant fulgurants : 121 millions de dollars de recettes aux Etats-Unis pour le 1er opus, 176 millions de dollars pour le second volet. Et un troisième film qui marche fièrement sur les traces de ses excellents prédécesseurs. Avec toujours la même recette à la clé : un savant mixage d’émotion, d’humanité, et d’action. Un peu comme si cette nouvelle génération de films renouait avec le cinéma d’un John McTiernan, l’époque de films bourrins qui permettaient à leur héros de souffrir et de crever sous les balles ennemies… Sauf qu’à la différence d’un Piège de Cristal qui transpirait le second degré, La Vengeance dans la peau poursuit l’esprit d’âpre dureté initiée par Paul Greengrass : on ne rigole plus, on combat pour survivre, on se déplace pour tuer… Des attitudes d’une noirceur sans concession, d’une parfaite adéquation avec la philosophie de la série.






Toujours parfait… Ou presque…
La réalisation technique de La Vengeance dans la peau est quasi-parfaite : un rythme mené tambour battant, un visuel impeccable, une très bonne partition de John Powell (toutefois très largement en dessous de son travail musical sur La Mort dans la peau), un scénario génialissime, des acteurs fabuleux (Matt Damon bien sûr, mais aussi la magnifique Joan Allen, désormais incontournable depuis Volte / Face en 1997). Car La Vengeance dans la peau regorge de ces petits détails qui font de lui une réussite exemplaire, ces petits quelques choses qui vous font en permanence vous dire putain de merde… On ne perd jamais en cohérence dans ce troisième volet, et il est inutile de préciser qu’il faut impérativement avoir vu (revu ?) les précédents opus pour bien comprendre de quoi il retourne, faute de quoi vous pourrez vous fracasser la tête contre les murs… Tant qu’à se farcir une bonne migraine, pour rassurer les épileptiques parmi vous, le montage de La Vengeance dans la peau est encore plus frénétique que le précédent volet. Le montage déjà furieusement saccadé de La Mort dans la peau a laissé la place à une nouvelle mouture encore plus excitée, de quoi vous exploser les mirettes. Etrangement, la pilule passe plutôt bien et l’habitude vient au bout de quelques instants…

Vraiment, on ne peut  pratiquement rien reprocher à ce dernier volet qui transfigure le cinéma d’action en cinéma de première catégorie. Une splendide leçon de cinéma qu’il ne faut absolument pas rater. Sous aucun prétexte !

Verdict : 8/10
Un seul mot : Courrez-y !!!
Site officiel : The Bourne Ultimatum