Mouais,
Joyeuses Funérailles… ? Vous m’en direz tant…
L’histoire
L’enterrement d’un honorable père de famille tourne au vinaigre…
La critique
Ah la la le bouche à oreilles…
Magistralement servi par un bouche à oreilles efficace,
Joyeuses funérailles terminera sa course avec très probablement un agréable succès au box-office. Et pourtant, on est réellement en droit de se demander en quoi cette réputation est justifiée et si vraiment l’important tapage médiatique dont a joui la dernière œuvre du réalisateur de
Dark crystal était méritée. Etrangement surnommé, le «
Quatre mariages et un enterrement » version comédie,
Joyeuses funérailles ne mérite franchement pas tellement d’égard.
Le niveau de cette comédie américaine parfaitement anglisée est pourtant loin d’être mauvais : acteurs irréprochables et parfaitement bien dirigés (en particulier Alan Tudyk, révélé dans l’hilarant
Même pas mal), structure générale du film équilibrée… Mais qu’est ce qui cloche donc dans cette comédie particulièrement laborieuse… ? En fait, rien n’est à justement parler amusant, tout n’est que distrayant. La très grande majorité des gags a un impact très relatif et leur effet est soit insignifiant, soit inabouti. Les quiproquos sont tout sauf des quiproquos : tout est mis en œuvre pour que l’effet soit hilarant, mais il ne l’est jamais à cause d’une mise en scène ultra théâtralisée qui mise toujours le tout pour le tout sur quelques mots qu’on croirait pris au hasard dans le dictionnaire. Le rendu est proche d’un mauvais vaudeville ultra téléphoné et aucun gag ne fait mouche, alors que chacun d'entre eux est attendu de pied ferme comme une séquence érotique au milieu d’un film d’action... On baille aux corneilles et on sourit distraitement pendant que cette grande famille de joyeux hurluberlus règle ses comptes à coup de remarques cinglantes dont tout le monde se fout éperdument. Le final du film (politiquement correct, moralisateur et très guimauve) tombe vraiment n’importe comment et ressemble bien plus à une obligation scénaristique sans intérêt qu’à une véritable fin. Quand on sait que le scénariste Dean Craig souhaitait à l’origine écrire une comédie noire mais s’est finalement orienté vers une pure comédie, on se dit qu’il a vraiment loupé le coche…
Au final, on s’emmerde plus qu’on s’amuse, et on prie pour que la prochaine fois Franck Oz ose sortir d’un cadre ultra académique de petite d’envergure. Quel dommage…
Joyeuses funérailles a vraiment quelque chose de frais, mais il est tellement chiant…
Verdict : 5/10La déception est grande pour ce film dit comédie macabre. Loin d’être mauvais, mais franchement loin d’être bon…
Site officiel :
Joyeuses funérailles
