Resident Evil : Extinction
Sortie:
03/10/2007
Pays:
Etats-Unis
Genre:
Durée:
1h30 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Resident Evil : Extinction

par: Arnaud Weil-Lancry



Quand le nanar de la semaine devient la bonne surprise du mois… Resident Evil : Extinction, par Russel Mulcahy.

L’histoire
La quasi-totalité de l’humanité a été dévastée par un virus mis au point par la société Umbrella Corporation. Dans ce monde en ruine, le groupe de Claire et Carlos tente bien que mal de survivre. Ils sont rejoints par Alice, une femme sur laquelle Umbrella a autrefois mené des expériences biogéniques…

La critique

Pendez-les haut et court…
Rarement un film fantastique n’est parti avec de tels handicaps : des premiers volets mauvais (Resident Evil : Apocalypse est une bouse sans nom), un lien de parenté très éloigné avec le jeu vidéo d’origine, un réalisateur artistiquement mort… Rien, mais absolument rien ne pouvait permettre d’espérer un zeste de qualité de la part du troisième opus de la série de Resident Evil… Et c’est probablement pour cette raison, que Resident Evil : Extinction en devient si sympathique. Non pas qu’on ressente un plaisir coupable en le visionnant, à la manière d’un Blade Trinity (archi mauvais, mais plutôt jouissif), mais que le dernier film de Russel Mulcahy soit loin d’être l’ignoble daube qu’il était supposé être. Sans décrocher la lune, ce petit film fantastique respecte fort bien son contrat, offrant un spectacle de qualité honnête et probablement le meilleur film du réalisateur australien depuis Highlander. D’accord, c’est loin d’être difficile, mais ayons la franchise de le reconnaître…






A la mi-chemin entre Mad Max et Le Territoire des morts, Resident Evil : Extinction n’offre rien que du très classique : un monde apocalyptique ravagé, une poignée de survivants en déroute vers un Eldorado perdu, une équipe de scientifique abjecte. On navigue dans des eaux connues et la suite du script ne fait pas dans l’originalité en rajoutant à tout ce petit monde une super-héroïne fanatique de l’arme blanche et des arts martiaux (Elektra, où es-tu ?), le geek-qui-a-été-mordu-mais-qui-veut-pas-le-dire-à-ses-copains, un antidote qui existe peut-être, des leaders charismatiques… Mais malgré ce sentier ultra balisé, Russel Mulcahy parvient à insuffler un sacré souffle à son œuvre, le parsemant de manière très équilibrée de passages gores chocs (bel hommage à Hitchcock) et de séquences d’actions bruyantes, le tout particulièrement bien encadré par une photo très soignée. Et contrairement à la mode actuelle, les passages musclés restent lisibles et on pourrait même le dire, agréables. Enfin, la meilleure innovation dans ce troisième volet est sans conteste d’avoir réuni un casting qui tient grosso merdo la route : Milla Jovovich, Oded Fehr (La Momie) et la splendide Ali Larter (Destination Finale, Heroes). Les trois acteurs se complètent parfaitement et sans qu’aucun d’entre eux ne soit une grosse tête d’affiche, leur cohésion à l’écran fait toute la force de ce film.

Là où beaucoup de petits longs-métrages fantastiques se viandent magistralement la gueule, Resident Evil : Extinction fait presque office de miraculé dans un genre surpeuplé. Sans être le film du siècle, le dernier film de Russel Mulcahy est vraiment le divertissement à voir ses temps-ci, fort éloigné du cachet pitoyable d’un 99 Francs ou de l’ennui mortel d’un 7h58, ce samedi-là. Du petit cinéma, certes, mais un cinéma distrayant qui ne prend pas son spectateur pour un portefeuille ambulant. Et c’est amplement suffisant…
 
Verdict : 7/10

Sans aller jusqu’à parler résurrection avec ce Resident Evil : Extinction, on se risquerait presque à dire qu’on a pas vu Russel Mulcahy en si grande forme depuis Highlander…
Site officiel : Resident Evil : Extinction