Le tant attendu remake de
Halloween est réellement à chier… Pourtant on est pas le premier avril… Et bien mes aïeux, quelle déception de la part du réalisateur de
The Devil’s Rejects…
L’histoire
Un soir de Halloween, le jeune Michael Myers bascule dans la folie, massacrant la moitié de sa famille…
La critique
Le retour du (faux) fils prodigue…
On aura beau se frotter les yeux à s’arracher les paupières et se ressasser ce film d’horreur des millions de fois, le résultat est ce qu’il est et ne changera pas :
Halloween, le tant attendu remake du très doué Rob Zombie est complètement raté, quelconque, mauvais, tellement peu jouissif qu’il ferait passer
La Maison de cire ou le plus raté des
Destination Finale pour des chefs d’œuvres du morbide. Rien à faire, à force de vouloir faire
pareil mais différent, le réalisateur de
The Devil’s Rejects accouche d’un film complètement dénué de personnalité et totalement vide de la moindre teneur horrifique.
La belle époque…
Rappelons rapidement les faits : en 1979 sortait
Halloween, le premier du nom, un des premiers
slasher (si ce n’est le premier) et encore actuellement considéré, à juste titre, comme un des meilleurs du genre. Effectivement encore aujourd’hui, le film de John Carpenter fait office de référence : ambiance parmi les plus flippantes jamais connue sur un écran, réalisation exemplaire, présence d’une fabuleuse
scream queen (Jamie Lee Curtis), tueur terrifiant, musique grandiose. Mais de toutes ces qualités, ne demeure aujourd’hui que la musique, cette partition angoissante de quelques notes, que Rob Zombie reprend dans son remake raté et poussif. Notre homme change radicalement de point de vue concernant la première apparition du croquemitaine au visage blanc mais paradoxalement, c’est ce qui devient son principal handicap. Michael Myers apparaît ici avec un visage d’humain car c’est toute sa genèse et sa naissance qui nous est contée, et si l’idée est à la base géniale, elle ne donne rien à l’écran, égarée au milieu d’une réalisation inutilement ostentatoire, qui multiplie les techniques horrifiques faciles et les effets d’annonce poussifs. De la même manière que Jeannot Swarc avec
Les Dents de la Mer 2 en 1978 qui avait décidé de passer d’un tueur suggéré à un tueur voyant (le requin des
Dents de la Mer premier du nom était quasiment invisible), Rob Zombie montre son meurtrier sanguinaire sous toutes les coutures et sous tous les aspects, un peu comme si ce fils du diable devenait le héros de son film. Malheureusement, cette nouvelle vision ne prend pas et cette apparition au grand jour s’avère un ratage monstrueux, Michael Myers se transformant en un psychopathe de bas étage, vulgaire, dont la formidable aura démentielle et démoniaque créée lors du film de John Carpenter a complètement disparu. Pourtant, c’est un gore cru et rude que nous avons ici, mais du gore pour du gore, c’est franchement limité. Génial, quelle renaissance… Alors qu’on espérait une réussite dans la même veine que le
Massacre à la Tronçonneuse de Marcus Nispel en 2004…
Mais alors que
Halloween se vide progressivement de toute sa teneur horrifique, les acteurs donnent le sentiment de s’être donnés le ton pour participer à ce qui ressemble à un sabordage honteux : Malcolm McDowell est risible, Brad Dourif, invisible, et notre nouvelle Laurie Strode (Scout Taylor-Compton) absolument catastrophique, la donzelle beuglant tellement que toute la salle paraissait attendre avec impatience son assassinat… Heureusement, Sheri Moon (Zombie, la compagne du réalisateur) et Daeg Faerch relèvent fortement le niveau mais s’avèrent impuissants pour rattraper un film complètement plombé par une réalisation vide et un scénario quelconque. Et un mythe de détruit, un !
Verdict : 5/10Inutile de s’attarder sur ce remake complètement raté. Passez votre chemin !
Site officiel :
Halloween
