99 F
Sortie:
26/09/2007
Pays:
France
Genre:
Durée:
1h40 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

99 F

par: Sebastien Keromen

Après le roman brûlot de Frédéric Beigbeder, voici l’impossible adaptation de ce roman au cinéma, avec un Jean Dujardin plus Frédéric Beigbeder que le vrai. Voilà un joli slogan publicitaire. Le film fait des émules.

99F (oui, 99 francs, cette monnaie gauloise entre le sesterce et l’euro)
France, 2007
Réalisateur
 : Jan Kounen
Acteurs : Jean Dujardin, Jocelyn Quivrin, Vahina Giocante, Elisa Tovati, Frédéric Beigbeder
Adapté du roman de Frédéric Beigbeder
Durée : 1h40

L’histoire
Octave travaille à la Ross & Witchcraft, une boîte de pub comme on n’ose en rêver. À la suite d’une réunion ratée avec l’un de leurs plus gros clients, Octave va, mi-pêtage de plomb mi-prise de conscience, s’employer à donner un grand coup de pied dans les balloches de la fourmillière




La critique

Vous avez lu 99F ? Au début c’est plutôt marrant, insolent, le petit jeu de massacre qui fait plaisir, avec un ton ironique et drôle. On rentre dans les coulisses de la publicité et on s’étouffe de lire ce qu’on lit sur ce milieu. Et puis ça commence à tourner un peu à vide, jusqu’à un rebondissement qui ne peut pas être vrai, et remet donc en cause tout le reste du livre côté véracité. Et on finit mollement de lire, en s’emmerdant pas mal.
Vous avez vu 99F ? Au début c’est plutôt marrant, insolent, le petit jeu de massacre qui fait plaisir, avec un ton ironique et drôle. On rentre dans les coulisses de la publicité et on s’étouffe de voir ce qu’on voit sur ce milieu. Et puis ça commence à tourner un peu à vide, jusqu’à un rebondissement qui ne peut pas être vrai, et remet donc en cause tout le reste du film côté véracité. Et on finit mollement de regarder, en s’emmerdant pas mal.
Pour les moins observateurs d’entre vous, je signale que d’une part je viens de rentabiliser à mort mon premier chapitre, et d’autre part que le film partage les forces et faiblesses du livre. Pourtant c’était pas facile à rendre à l’image, cette espèce d’univers parallèle où les valeurs n’ont rien à voir, mais le film y arrive brillamment, déjà par son design et ses idées (les rampes à Segway, parfait), et aussi par une mise en scène originale pour rendre les scènes d’hallu, ce qui occasionne quelques scènes limite culte, comme celle où le héros débarque dans une publicité où les acteurs ne peuvent parler qu’avec les paroles désynchro de la pub. Les acteurs aussi sont assez irréprochables. Mais, comme le monde qu’il décrie, le film révèle rapidement un manque de consistance et un vide abyssal, que l’agitation des personnages ne peut pas combler. Un bel emballage vide.




Plus le temps passe et plus on souhaite que ça se finisse vite, et je ne vous raconte pas la désillusion qui nous prend au moment où on croit que c’est la fin, mais en fait non. Tout ça pour finir sur une scène looooongue et inintéressante à l’extrême sur une île déserte et sauvage, qui ferait passer n’importe quelle pub Atol avec ou sans Antoine pour un thriller haletant. Ne lisez pas le livre, n’allez pas voir le film, ou alors ne venez pas vous plaindre à moi après.

A voir : pas obligé
Le score presque objectif : 5/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : -1, original et des idées, mais ça ne suffit pas

Sébastien Keromen