La légende de Beowulf
Beowulf
Sortie:
21/11/2007
Pays:
Etats-Unis
Genre:
Durée:
1h53 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

La légende de Beowulf

par: Arnaud Weil-Lancry



La légende de Beowulf, ou le dernier chef d’œuvre de Robert Zemeckis.

L’histoire
Alors que le vieux roi Hrothgar doit faire face au démon Grendel, le légendaire Beowulf surgit de nulle part pour défaire l’ignoble monstre…

La critique

Inutile de vous attendre à une critique impartiale ou à un papier analysant minute par minute la Légende de Beowulf. Car vous avez affaire à un cinéphage absolument conquis et encore complètement sous le choc de la splendeur cinématographique qu’il vient de découvrir, le dernier film de Robert Zemeckis, La Légende de Beowulf. Rarement l’animation n’a été portée à de tels sommets, rarement l’émotion n’a été si forte pendant une œuvre d’animation. Car c’est bien de cela qu’il s’agit : d’émotion, de cœur, de larmes, de vaillance, de courage. Chaque minute de La légende de Beowulf surprend, chaque instant fait tressaillir, chaque seconde est un moment épique à part entière. Qui aurait pu penser que le réalisateur de Retour vers le Futur serait capable d’une telle prouesse et d’une œuvre si novatrice dans la violence de sa mise en scène ? Les films liés à l’univers scandinave et nordique ne sont pas légion et hormis quelques films des années 30, les régions du nord n’ont que très peu souvent eu les honneurs du grand écran. Quelques films plus récents s’y sont un peu risqués avec des résultats allant du convenable (le Treizième Guerrier) à l’abominable (Beowulf de Graham Baker). Dans tous les cas, jamais rien d’impérissable.

Fier de son expérience sur Le Pôle Express, Robert Zemeckis renouvelle son recours à la performance capture, une technologie permettant de recréer à la perfection les expressions et gestes des comédiens. Avec La Légende de Beowulf, le degré de réalisme de cette technique va encore plus loin puisqu’il est couplé avec l’OEG (electro oculography), une technologie permettant de recréer à la perfection les expressions des yeux des acteurs. Dire que le résultat est bluffant relève le l’euphémisme : on croirait presque voir à l’écran Anthony Hopkins, Angelina Jolie ou John Malkovich… L’envoûtement est complet, et la plongée au cœur de l’univers de Beowulf (personnage légendaire de la littérature anglo-saxonne) totale. L’impression d’immersion est sidérante et le sentiment de « légèreté » souvent reproché aux œuvres d’animation disparaît complètement pour laisser le spectateur face à une authentique œuvre pour adulte. La barrière entre animation et film réel se voit complètement dissoute pour laisser place à un film au scénario riche et accrocheur, splendide techniquement dont la réalisation est sublimée par l’excellent travail musical de Alan Silvestri. Mais au delà de son scénario riche et épique, La légende de Beowulf dégage un souffle grandiose et magistral jamais atteint dans un film d’animation. Imaginez la grandeur flamboyante d’un Seigneur des Anneaux, la brutalité sanglante d’un Conan le Barbare, la musique d’un Roi Arthur, et le scénario du Treizième Guerrier… vous obtenez La Légende de Beowulf .

Criant de réalisme, ce conte de fée d’un autre âge ne vous laissera pas indifférent, d’autant plus que les séquences malsaines ou incroyablement gores pullulent dans le film (sidérante séquence d’ouverture). Quoi qu’il en soit, j’ai été conquis. Ah ! Tous les mots sont vains pour décrire une telle œuvre… Je n’aurais que cette ultime recommandation : Courrez-y !

Verdict : 8,5/10
Une merveille d’animation, une histoire sans âge, un ovni cinématographique à ne rater sous aucun prétexte !
Le site officiel : La légende de Beowulf