There will be blood
There will be blood
Sortie:
27/02/2008
Pays:
USA
Genre:
Durée:
2h40 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

There will be blood

par: Sebastien Keromen

Précédé d’une réputation et de critiques élogieuses comme rarement, le nouveau film de Paul Thomas Anderson arrive sur nos écrans, avec l’immense Daniel Day-Lewis. Alors, chef d’œuvre ou pétard mouillé ?

There will be blood
Titre original : There will be blood
USA, 2007
Réalisateur
 : Paul Thomas Anderson
Acteurs : Daniel Day-Lewis, Paul Dano
Adapté du roman de Upton Sinclair
Durée : 2h40

L’histoire
Daniel Plainview est un pionnier de l’exploitation pétrolière. Sa dernière concession, dans la petite ville de Little Boston, va se révéler un incroyable filon. Mais l’arrivée du pétrole va tout changer dans cette bourgade tranquille.



La critique

Voilà, j’ai été voir There will be blood. Enfin, je crois, mais j’ai un doute car je ne comprends pas comment toutes les critiques élogieuses et unanimes peuvent s’appliquer à ces deux heures et demie de vacuité pétrolière. Pourtant, le gars Paul Thomas Anderson est capable du meilleur, et l’a montré avec Magnolia. Déjà Punch drunk love était un peu vide, mais There will be blood dépasse tout ce qu’on a pu voir en terme de longueur pour peu de contenu. Si au moins on nous expliquait comment on extrait le pétrole et à quoi sert exactement un derrick, on n’aurait pas totalement perdu notre temps, mais non, on ne pourra même pas lui reconnaître ce côté documentaire.



On va donc devoir se contenter de l’histoire d’un pétrolier qui arrive dans une région, s’y installe avec son fils, et s’oppose vaguement à un illuminé clérical. Rigolez pas, vous aurez pas grand-chose de plus pendant ces longues 158 minutes. Côté histoire, rien de bien passionnant. Mais le problème est qu’on ne s’attache pas non plus aux personnages, ne nous laissant ainsi aucun intérêt pour le film. Daniel Day-Lewis campe avec panache un personnage fier, dont on n’arrivera pas à trancher si c’est un parfait salaud ou s’il a des sentiments (pas parce que le personnage a plusieurs facettes, mais plutôt parce que le scénario lui prête tour à tour ces deux caractères, sans cohabitation). Et plus le film avance, plus Daniel Day-Lewis est en roue libre, pour finir dans le grotesque sans rémission.



Reste une reconstitution d’époque convaincante, une mise en scène très « dure réalité de la vie », avec une musique parfois à peine musicale, qui accentue le sentiment de mal-être tout en martyrisant nos oreilles. Franchement, je veux bien réfléchir encore 3 minutes à ce qu’on peut sauver dans le film. 1 minute. 2 minutes. 3 minutes. Non, vraiment, rien ne me fait pas regretter d’être allé voir l’or noir plutôt que les Ch’tis hier soir. Alors est-ce moi qui suis anormal, ou tous les critiques sont-ils des mutants incapables d’aimer le même cinéma que nous ? Difficile à dire. En rentrant après le film, j’ai eu un coup de fil de mes parents, qui étaient allés voir le même film, pour me déconseiller d’y aller si ce n’était pas encore fait. Bon, on est déjà au moins 3 à ne pas avoir aimé. Rejoignez-nous ! Ou plutôt, n’allez pas voir le film et ne nous rejoignez pas !

A voir : parce que peut-être les autres critiques ont raison
Le score presque objectif : 5/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : -2, autant voir un film ennuyeux moins long

Sébastien Keromen