Un monstre débarque dans une ville américaine pour tout dévaster… Hum… On a déjà entendu ça quelque part…
L’histoire
A New-York, une fête est organisée chez Rob pour fêter son départ au Japon. Hub, un ami, est chargé d’immortaliser l’évènement, caméra à l’épaule. C’est alors qu’une créature va débarquer dans New-York, détruisant tout sur son passage…
La critique
Le concept qui tue…
Réutilisant un concept découvert avec
Le Projet Blair Witch,
Cloverfield propose une immersion intégrale par le biais d’un tournage caméra à l’épaule. Le résultat se veut être particulièrement convaincant, d’un réalisme et d’une authenticité sidérante. En effet, en plus de proposer une plongée complète dans son long-métrage par l’intermédiaire d’une technique éprouvée (tournage au camescope), Matt Reeves multiplie les coups d’originalité : l’absence complète de bande originale, un mouvement visuel permanent qui se ressent jusque dans l’estomac des spectateurs, une impression monstrueuse de fin du monde…
Décrochage…Techniquement, c’est un presque sans faute avec une petite brochette d’acteurs assez bons et une restitution visuelle diablement efficace. Mais malheureusement, si on constate à chaque plan le travail effectué, on a bien du mal à une quelconque empathie, nécessité première d’une telle œuvre.
Cloverfield avance dans son scénario de folie et la découverte de cette nouvelle créature très japonisante (Godzilla et Mothra sont passés par là) avec un certain labeur : les dix premières minutes font hésiter entre l’envie d’aller soulager et son estomac (ça bouge !) et la curiosité de découvrir la suite, les personnages sont très peu attachants, l’ennui, très présent. Finalement, il n’y a que la dernière demi-heure qui vaille le détour avec son fatalisme archi-prévisible. On retiendra de Cloverfield un concept original et une technique parfaite, mais pas grand-chose d’autre…
Verdict : 5/10
Malgré un indéniable travail visuel, la sauce ne prend pas du tout… Dommage !
Site Internet : Cloverfield