Crimes à Oxford
The Oxford murders
Sortie:
26/03/2008
Pays:
Angleterre
Genre:
Durée:
1h45 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Crimes à Oxford

par: Sebastien Keromen



Alex de la Iglesia, après quelques films bien gores, comme Le Jour de la bête, ou Le Crime farpait, se lance dans le policier à énigme et serial killer. Pour notre bien ?

Crimes à Oxford
Titre original : The Oxford murders
Angleterre, France, Espagne, 2008
Réalisateur
 : Alex de la Iglesia
Acteurs : Elijah Wood, John Hurt, Leonor Watling, Dominique Pinon
Adapté du roman de Guillermo Martinez
Durée : 1h45

L’histoire
Martin, étudiant américain à Oxford, rêve de travailler avec le professeur Seldom, professeur de logique et mathématiques. Le hasard va les faire travailler ensemble, mais sur une série de meurtres qui semblent liés…




La critique

Ce qui frappe avant même d’aller voir le film, c’est d’abord son titre bateau et bidon (et n’accusons pas la traduction, c’est le même en VO). Mais après avoir vu le film, finalement, le titre ne correspond pas si mal. Car le film est aussi bateau et presque aussi bidon. On nous promettait des énigmes en pagaille, un Agatha Christie croisé avec du Da Vinci code. On aura bien quelques meurtres sans intérêt, et en termes d’énigme seulement une série de symboles à compléter et dont personne ne peut humainement connaître ou trouver la réponse. Le film se fend bien sûr d’un twist final, mais il fait finalement un peu pitié et ne nous fait pas vraiment moins regretter le temps passé dans la salle.
Alors est-ce qu’il reste quelque chose pour sauver le film ? Heureusement oui, on n’est pas totalement bredouille. Il y a d’abord une ambiance plutôt bien foutue, dans un Londres plutôt oppressant, et où les protagonistes principaux se prennent la tête avec des considérations mathématiques et philosophiques à donner des maux de tête à un cachet d’aspirine. Il y a Leonor Watling, chaude comme la braise et que le réalisateur a gratifié de quelques scènes hautement émoustillantes. Il y a John Hurt et sa voix hypnotique, qui en fait un peu trop mais arrive tout de même à faire exister un rôle bigger than life. Il y a un inspecteur britannique truculent. On se demande par contre un peu ce que Elijah Wood est venu faire dans ce rôle transparent. Et on remarquera aussi un acteur, jouant le collègue russe d’Elijah, et qui joue mal comme c’est pas permis, un cas à encadrer, le genre de gars capable de faire foirer la crédibilité d’une scène juste d’un regard.




Si on ne s’ennuie pas vraiment, on attend tout le film que l’histoire s’emballe, que des révélations nous clouent de surprise, que des discussions sans fin entre les deux logiciens sorte une conclusion intelligible. Et on attendra tout ça jusqu’au générique, qui nous arrachera à notre siège, pour nous rendre à l’air libre, débarrassé aussitôt de tout souvenir de ce film transparent.

A voir : pas plus que ça
Le score presque objectif : 6/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : -1, vous avez sans doute mieux à faire

Sébastien Keromen