Sans arme, ni haine, ni violence
Sortie:
16/04/2008
Pays:
France
Genre:
Durée:
1h30 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Sans arme, ni haine, ni violence

par: Sebastien Keromen

Les gangsters ont la cote. Voici l’histoire, cette fois-ci vraie, de quelqu’un qui a toujours voulu être un gangster, et a réussi en faisant le casse du siècle à Nice. Jean-Paul Rouve nous raconte l’histoire, et surtout l’homme.

Sans arme, ni haine, ni violence
France, 2008
Réalisateur
 : Jean-Paul Rouve
Acteurs : Jean-Paul Rouve, Alice Taglioni, Gilles Lellouche, Patrick Bosso, et Gérard Depardieu (pour la première fois pas à l’écran)
Durée : 1h30

L’histoire
Albert Spaggiari, après avoir réussi le casse du siècle à la Société Générale de Nice, s’est aussitôt évadé et exilé en Amérique du Sud. Cinq ans après, un journaliste part l’interviewer.






La critique

Le gangster semble être en promotion au cinéma, en ce moment. Voyons donc ce que vaut ce pack « gangster historique + flash back + réflexion sur une personnalité flamboyante ». En fait, sympa. Un peu joyeux. Et un peu ennuyeux. Oui, voilà un film qui nous plonge dans un ennui joyeux, pas totalement désagréable, mais un peu longuet. Pas la faute des acteurs, tous excellents. Ni de la reconstitution, crédible et cohérente. C’est plutôt l’histoire qui est un peu vide. Entre un casse dont le résumé prend 13 secondes mais qui prendra au total un quart d’heure à l’écran, et l’intrigue dans le présent entre le journaliste et le gangster qui ne progresse pas des masses, on a un peu l’impression d’un film à l’arrêt, qui va vous conduire tout doucement là où vous êtes déjà arrivés depuis quasiment le début du film.






Alors ça reste sympa, le personnage de Spaggiari, tout en flamboyance empruntée et quête de célébrité, à la fois vainqueur et victime, à la fois riche et pauvre, occupe tout de même pas trop mal le cadre, mais le tout finit par se répéter, et au sortir de la salle on se demande bien ce qui a pu prendre 1h30. On a compris que le film était plutôt là pour décrire un personnage fascinant mais un peu pitoyable, plutôt qu’un gangster. On a compris la tendresse et la pitié que le scénario porte à ce personnage. Mais l’illustration reste longue et redondante. Du beau boulot, un film sympa, mais pour un sujet pas assez riche pour occuper tout le cadre.

A voir : pour un portrait presque fascinant
Le score presque objectif : 6,5/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : -/+0, des bons moments mais un ennui général, je ne tranche pas

Sébastien Keromen